Six mois! c'est quasiment le temps que je me suis accordé depuis la dernière mise à jour. Le temps libre n'est plus une excuse, j'avais certainement moins l'envie d'étaler ma vie sur un écran. La faute à une vie réelle largement plus intéressante. L'avantage d'avoir un support personnel pour exutoire, résidant dans le fait que ce dernier doit être corvéable à merci, utilisable comme bon nous semble, strictement lorsque l'on en ressent le besoin ; j'avais juste donc d'autres matous à malmener.J'en profite toutefois pour remercier les gens qui me demande quand est-ce que je sors les doigts de l'orifice anal pour mettre à jour ce blog, ainsi que celui qui m'interpella un soir de printemps en ces termes :-
"Tu sais, pour fidéliser tes lecteurs, tu te dois d'être régulier sur tes mises à jour"
Non merci, je laisse la fidélité aux cartes du même nom des petits commerçants du quartier. Passez donc sur ce site quand bon vous semble, quand vous avez souillé tous les réseaux sociaux existants, répondu à tous vos mails, et après avoir étranglé le borgne sur la page d'accueil de la Fistinière si cela vous chante. Soyez fidèle à vos choix artistiques, vos goûts musicaux, vos convictions politiques, à votre démarche existentielle mais pas à ces successions de mots à vertus thérapeutiques.Cette mise au clair étant faite, il est l'heure de s'étaler sur l'activité du vacancier chanceux que je suis, et le fil rouge des congés payés...(Je vous rassure il y a d'autres fils aux couleurs différentes sur mon arc estival.) Summer Whatever, c'est le nom du split zine sur lequel nous travaillons avec Mr Mickson (Shotdown, Toujours dans le jazz, Crust Caviar...) pour une sortie à la rentrée de Septembre. Inutile de vous dire que lorsque le gazier m'a proposé un zine commun par SMS interposé, je n'étais pas loin de partir embrasser sauvagement ma chef de service, pourtant très difficile en approche corporelle.
C'est un peu comme si on proposait à Jean Alesi la pôle position du grand prix de Monaco, comme si Richard Curtis me proposait le premier rôle de son prochain long métrage... Dreams come true !
Je suis actuellement on formation accélérée dans de multiples travaux manuels, l'affaire s'annonce terriblement excitante.
Aurélio, Roww, Mato, Marjorie Calle, s'occuperont d'illustrer tout ça, on y parlera musique, ciné, culture pop et tout ce que l'on aura eu l'occasion de croiser cet été le pif dans la lavande.
Rendez-vous début septembre.
Autant mettre les choses au clair tout de suite. Non, la mise à jour du blog n'a rien à voir avec le fait que nous soyons le 14 Février : Fête nationale du shopping pour amoureux transits. Cela doit être un hasard du calendrier.
Bon d'accord, cette fameuse date hivernale a au moins le mérite de rappeler les bienfaits du célibat : Le temps pour soi.
Aujourd'hui, le temps est avec moi, il s'offre même un double sens. Dehors, le ciel pleure à grosses larmes des flocons aussi considérables que les larmes qui coulaient le long de mes joues le jour de ma rentrée au C.P.
Il neige en hiver, incroyable. La population Toulousaine est totalement décontenancée. Dans le sud de la France, nous n'avons pas l'habitude de la neige. Dès qu'un léger manteau blanc habille les routes de la ville, tout le monde panique et se ronge l'esprit autour de questions vitales du type : "Vais-je pouvoir me rendre au travail avec toute cette neige et ce verglas?"
J'aime la neige dans un contexte urbain. Elle permet de faire le tri parmi la plèbe. Elle confine certains chez eux et en libère d'autres. Elle pousse la ville à se taire et à se plier à ses propres règles.Cela me rassure et m'excite à la fois. Pendant une semaine, on a eu la paix, seuls les valeureux sortaient affronter la douce blanche. Cette année, la neige nous a même permis de pratiquer la planche à neige dans les rues de la ville, nous a offert quelques journées de chômage technique, et nous a même accordé quelques moments de franches rigolades en jouant à la guerre pour de faux. De quoi faire avaler la pilule ornée de 4 petits chiffres terrifiants : 2012.
A la fin de l'année 2012, j'aurai 30ans. Cela fait vraiment flipper de vieillir. J'ai l'impression que cela fait 15 ans que j'ai 15 ans. A mon âge, mon père était marié et s’apprêter à devenir responsable de son premier fils : votre humble serviteur.
De mon coté, j'habite toujours en collocation, j'ai une montre flic-flac Spiderman, et les poils sur mes joues ressemblent à s'y méprendre à ceux situés en dessous de mon nombril. Si la nature ne veut pas faire d'efforts, qu'a cela ne tienne, je n'en ferais pas non plus. Le Plan d'Epargne Logement attendra.
Pour fêter ça, avec des amis, nous avons monté un énième groupe de punk rock. Avoir un nouveau band, c'est comme avoir une nouvelle petite amie. Les premiers rendez-vous s'accompagnent de petits pincements au cœur, on se cherche mutuellement, on se renifle dans tous les recoins pour savoir où tout cela peut nous mener. Pour le moment, c'est frais comme un diabolo kiwi en terrasse, c'est pop comme un refrain de Snoop Dog, et les gaziers m'autorisent à jouer avec mon mini-short H&M que j'aurais pu piquer à l'équipe de Nothing Toulouse (La team de roller derby de ma ville). Les paroles parlent de Katy Perry, de notre ami Nicolas qui se prend pour un chien, et d'autres sujets aussi vastes que stupides. Chacune des répétitions permettent à une ribambelle de papillons de s'envoler. C'est beau l'amour. En tout cas, la jeune me permet de me réconcilier avec le punk rock. J'avais délaissé quelque peu la distorsion ces temps-ci.
J'imagine que les premiers concerts sont un peu comme le moment où tu dois présenter ta dulcinée à ta famille.
Puisque l'on en parle, la bien aimée s'intitule Lame Shot! et je serais ravi de faire les présentations à l'occasion de notre tournée nationale à Toulouse les :
- Jeudi 15 Mars aux Tilleuls + Molly Mc Harrel
- Jeudi 22 Mars à La Dynamo + DownerCut + Clémentine et les derniers dinosaures + Black Pigeon
Venez nombreux, je suis sur qu'il y aura du sirop de Kiwi.
Rien à voir avec la choucroute mais question plaisir audiovisuel, j'ai découvert 5 ans après tout le monde la série Dexter. Et oui, on ne se refait pas, j'ai jamais eu un wagon de retard, j'ai toujours eu le train entier.
L'histoire d'un expert en sang employé par la police de Miami le jour, et tueur en série sanguinaire la nuit. J'ai regardé les 4 premières saisons en 1 petit mois.J'ai réduit de moitié mon capital sommeil, pour m'imprégner un maximum du personnage principal. La série est tombée à point nommé dans mon existence, le mois de Janvier étant cette fois plus rude sur le plan du moral que sur le plan climatique m'a laissé quelques traces au mental. Et voilà qu'arrive ce type dénué de sentiment. Insensible, desséché de toutes émotions ; une froideur malsaine, qui trouble le spectateur dans un premier temps , le fait culpabiliser lorsque l'on s'y attache, puis le transcende lorsqu'on le place en véritable super héros. Il me plait le jeune Dexter Morgan, et ses pulsions indomptables.
Des fois, je me dis que c'est certainement lui qui agit selon la meilleure des façons. Et puis j'éteins la télé.
Dans un tout autre registre, j'ai fini par me rendre au cinéma pour aller voir Intouchables. Le film français numéro un au box-office en 2011. Avec toutes les bonnes critiques que j'avais lu et/ou entendu, il fallait que j'aille voir ça des mes propres billes. De manière à objectiver ma séance, j'y suis donc allé tout seul.
J'ai jamais craché sur le cinéma français "ala française", bien au contraire. Je préfère revoir un bon vieux Guédiguian que me retaper "un flic à la maternelle". Ceci dit, lorsqu'un film cartonne en France, on est dans le droit de se poser des questions quant à la qualité de ce dernier, dans un pays où la personnalité préférée s'appelle : Yannick Noah.
On en parle pas assez de cet ancien sportif de haut niveau, reconverti en chanteur de variété engagé dans toutes les nobles causes. Ce week-end encore, j'ai entendu de nouvelles anecdotes croustillantes sur ce grand bonhomme à l'égo aussi démesuré que la pauvreté des textes de ses chansons.
Bon je sais c'est gratos, mais pour l'avoir rencontré une fois, j'y peux rien il m'agace... "Aux arbres citoyens
Quelques baffes à prendre
La veille est pour demain
Des baffes à rendre"
Avant de s'occuper des arbres, et des baffes qu'il doit distribuer, il ferait mieux de s'occuper de la santé des oreilles des habitants de l'hexagone, qui pensent encore que ce va-nu-pieds est en grande mission pour le bien être de l'humanité. Allez triste france, arrete donc de penser que yannick est un type bien parce qu'il porte toujours des dreadlocks en 2012. Le génie de Saga Africa, comme tout le monde, possède son compte en suisse, roule en 4x4, se fait rémunérer outrageusement par les associations 1901 lorsqu'il fait honneur de sa présence, et continue de trainer les casseroles à son vénérable derrière. Pour un mec qui devait quitter le pays en 2007 si Sarkozy était élu, je trouve qu'on entend toujours parler beaucoup de lui.
Yannick, (permet moi de t’appeler Yannick), j'ai l'immense honneur de t'avouer que tu fais parti à mes yeux du club des 5. Ce club très restreint que j'enverrai volontiers en prison pour deux décennies si j'étais un jour président de la république. Tes compagnons de cellule, rayon bibliothèque rose, s'appellent : Christophe Maé, Laurent Gerra, Michel Sardou, Grégoire et Arthur. Le chef d'accusation s'intitule : appauvrissement culturel du contribuable.
Sinon Intouchables, c'était sympa, j'ai passé un bon moment.
Déconnez pas, votez hors norme.
J'ai toujours écouté un peu de rap. Comme ça, de temps à autre, manière de me tenir un peu au jus de ce qui se passe hors des frontières très cloisonnées du milieu punk rock. Je me souviens encore de mon premier disque hip-hop envoyé dans les cages à miel.
Milieu des années 90, j'étais au collège, le bon vieux temps. Le temps où les études étaient loin d'être une priorité, le temps où les filles n'existaient que pour les autres (pas de soucis, la réciproque était toujours de mise), le temps où le skateboard paraissait comme la seule et unique raison de vivre.
Pendant cette période là, j'écoutais Wu Tang Clan"36 Chambers". Avec le recul, je ne sais pas si j'ai vraiment aimé à l'époque. La bande à Old Dirty Bastard tournait en boucle dans mon walkman auto-reverse, mais je ne saurais trop vous dire si j'appréciais réellement. Le rythme binaire, me parlait, le chant amerloque certainement moins. A un âge, où tu demandes encore ce que veut dire "FUCK" en anglais, décrypter les textes de "C.R.E.A.M" semblait une activité des plus délicates.
En tous cas, cela me donnait une caution pseudo-rebelle pour pouvoir franchir les grilles des propriétés privées, capuche sur le museau, avec dans la carcasse ce sentiment que rien ne pouvait entraver à mes relations fusionnelles avec l'asphalte et la planche à roulette.
Au lycée, impossible de passer à coté de "L'école du micro d'argent" d'IAM. Le rap de Marseille me fascine, me titille, m'envoie faire des infidélités à mon âme de jeune rockeur naïf. La nouvelle génération de rappeurs qu'incarne la Fonky Family m'envoie directement une belle claque dans la gueule. Leur album s'appelle "Si dieu veut", et à l'époque je le prend comme un disque de punk rock : Frais, brut, et grinçant. La révolte au bout du poing.
A Toulouse, KDD fait danser les gens. En parallèle, je découvre, 2Bal 2'Neg, Triptik,le premier Neg'Marrons, NTM, Oxmo Puccino, le début du Secteur A, etc... Mes oreilles s'octroient des récréations de distorsions des plus honorables.
Oui mais voilà, mon truc à moi, cela reste le punk rock. Et tu as beau t'affranchir l'esprit avec quelques chansons issues aussi de la culture urbaine, il faut que pour ton entrée dans la dernière ligne droite de l'enseignement secondaire, tu te sois trouvé un camp.
Dans le mien, on portait des baggy-pants, des cheveux sales, et on écoutait NOFX, Rancid, Pennywise, Les Sheriffs et les Sales Majestés. J'écoute quasiment toujours les mêmes groupes, mais depuis je me suis lavé les cheveux (cela m'a permis de résoudre quelques problèmes évoqués plus haut).
Les années passent, et je lâche quelque peu l'affaire. Mis à part la période qualifié de "rap alternatif" par les bien pensants, j'écoute très peu de rap. Svinkels envoient comme un vrai groupe de rock en live. Les mecs déboitent, les paroles sont fun, et les jeux de mots à la hauteur de leur humour potache et dézingué. Mais après les avoir vu en tête d'affiche de tous les festivals "sacs en laine, cigarette roulée, et mélange de pastis" des années 2000, j'abandonne.
Bon, inutile de vous dire, que le rap radio de droite, prônant le port de bijoux et la misogynie m'intéresse autant que David Guetta et Christophe Mae réunis, je passe donc une sacrée période à écouter principalement ce que j'aime le plus depuis 20 piges.
Et puis un soir de Février 2011, je me retrouve par hasard au concert de Triptik dans la belle salle de Mix'Art Myris à Toulouse. Je n'en crois pas mes yeux, encore moins mes oreilles. Ma première réaction à la lecture du programme du soir est d'une bêtise absolue : - "ah putain les mecs, ils ont choisi comme nom de groupe, le même nom qu'un groupe de rap des années 90. Quelle bande de naze!"
Réponse imminente de mon camarade : - "C'est toi le naze, c'est LE groupe de rap dont tu parles!"
La suite fait désormais parti de l'histoire. Concert parfait. Black'Boul, Dabaaz et Drixxé : combinaison gagnante. La salle est pleine, les gaziers sont à block.
Gros charisme, pas de frime, juste une attitude positive et des mecs qui n'ont plus rien à prouver. Je passe plus d'une heure à balancer ma tête d'avant en arrière, les psychotiques en sont jaloux, tellement ça balance. Les tubes sont au rendez-vous, le public pousse le régalomètre à 20, et tout le monde bouge ses cheveux au bon moment. Concert terminé, les mecs échangent avec les fans, la citrouille dégonflée, le verbe facile, et font savoir sincèrement qui sont heureux d'être là, de retrouver le public 10 ans plus tard. J'en reviens pas qu'un groupe de rap de cette envergure puisse venir dans cet endroit que j'affectionne tant. Entrée à prix libre, squat aménagé, démarche et éthique alternative, le rap que j'aimais dans le temps peut aussi se combiner avec des valeurs qui me correspondent.
Ouais les gars, je suis naïf et inculte, mais je me satisfais la dedans. Fuck le reste, je viens de retrouver mon amante du lycée.
Je rentre chez moi, et je passe 10 mois à écouter tout ce qu'ont pu faire ces gaziers pendant 10ans. Promotion sur les gifles, tout est gratos, servez vous, vous vous en sortirez juste avec les joues rouges, et les oreilles éduquées. Voici, un court extrait. Le reste, allez le chercher vous même, l'exercice est passionnant.
Durant ces 10 mois, je suis donc tombé aussi sur la nouvelle garde du rap français. Triptik d'ailleurs semble porter un regard maternant et bien veilleur sur cette nouvelle génération. Une jeunesse qui écrit des textes, certes toujours portés sur le nombril mais avec la technique et le flow qui va avec. Cette jeunesse là, est aussi allé un peu plus à l'école certainement, le vocabulaire s'est enrichi avec les rimes, et la prétention s'en est allé laissant une belle place au charisme et la sincérité.
Emmené par le talent indéniable (et le buzz internet qui va avec) autour du groupe 1995, je suis tombé sur pas mal de mecs qui kickent dans l'obscurité depuis de nombreuses années, et qui sont poussés sur le devant de la scène depuis quelques mois. L'entourage, La Connnecta, Cool Connexion, A2H, sont des noms qui disent encore pas grand chose au plus grand nombre d'entre vous, mais cela n'est qu'une question de temps.
Autre symbole de cette nouvelle vague de fraicheur dans le rap hexagonal : Rap Contenders, des joutes verbales a capella, tout fraichement importés du Québec. Le principe est simple : 3 rounds pour chacun des participants, et le maximum de vannes. Ca rappelle la cours de récré avec des rimes. Amoureux des "Ta mère, elle est tellement..." vous allez être servis plus que de raisons.
La encore, le jeu reste fun et entrainant, les punchlines sont drôles, et chaque Mc possède une personnalité qui te pousse à chaque fois à cliquer sur le lien suivant. Essayez donc :
Il manquait plus que un évènement pour réunir tout ce beau monde et marquer comme il se doit cette période qui sent bon le renouveau. Triptik l'a bien compris et crée le concept Can I Kick it? au mois de Juin dernier. Profitant d'une visite sur la capitale, je me rend donc le mois dernier à la deuxième édition du nouveau rendez-vous immanquable de amateurs de hiphop.
Orelsan, est Le buzz du moment. Je dois avouer que l'album tourne un boucle depuis Septembre. Novateur, percutant, instrumentaux à la hauteur des phases du Normand, le chant des sirènes est la bonne surprise de la rentrée. Je viens donc voir qu'est-ce le Caennais a dans le ventre quant il s'agit de défendre ça sur les planches.
1h30 de file d'attente. Quand tu fréquentes les concerts punk rock toute l'année, ce genre de situation, tu connais pas. Chez nous, les gars il y a personne, on est 50, tout le monde se connait, et on attend pas pour rentrer dans la salle. Enfin bref, ça me laisse le temps, d'analyser un peu la faune du soir, et m'apercevoir, qu'il y a un peu de tout. Du trentenaire assagi, au jeune kid arborant le même look que la bande à Nekfeu, tapant le freestyle dans la file sur le trottoir.
Je dois avouer que à un moment, je me suis demandé ce que je foutais là. Mes partenaires de file d'attente, ont du se demander la même chose à la vue du patch Swinggin' Utters et du badge "Plus belle la vie" tu me diras.
Le concert est censé commencer à 00h00, après le concert de Birdy Nam Nam.
Il est plus d'1 heure du mat quand on arrive enfin a pénétrer dans l'antre parisienne. La fête a déjà commencé, je découvre agréablement Moudjad, puis le Perpignanais de Némir, accompagné sur un titre par Deen Burbigo. Orelsan, finit par arriver. La foule est compacte, les gens connaissent les textes au millimètres, et le show semble rodé. Ceci dit, je suis largement déçu.
Le gonze chante faux sur tous ses refrains (normalement, il est rappeur pas chanteur me direz-vous), quand il ne se met pas sur hors-beat, le jeune baisse souvent les yeux pour ne pas voir une foule pourtant toute acquise à sa cause. Ca manque de fougue et de charisme tout ça. Le poids de la musique et des textes ne fait pas tout sur scène. Va falloir se caler quelques semaines en résidence pour être un peu plus convaincant très cher.
La suite se passe avec plein de Mc's qui me touchent un peu moins. Même si Tony de Puzzle fait son effet.
Je passe un moment très drôle sur la prestation de Joke. "Wech wech negro, balance le son"
Le bonhomme entourée de tous ses ami(e)s passe un bon tiers de son set à essayer de retrouver un peu de sa sobriété. Bon, sur ce domaine, j'ai de leçons à donner à personne, ceci dit, concernant le traditionnel : " Wech, Ca va la famille ?"
Il faut qu'on se mette au clair de suite. Jeune homme, lorsque tu auras partagé une fois dans ta vie, une salade aux gésiers de canard en compagnie de ma grand-mère, alors oui tu pourras proférer ce genre de remarques. Pour le moment, gardons nos distances, je suis pas de ta famille. Bon, il rappait bien tout de même, je charrie.
L'arrivée de Rocca met tout le monde d'accord. C'est le patron. Tout en classe, en flow, en technique et en ambiance sud-américaine. C'est toujours lui le papa.
Mes jambes commencent à flageller, j'attends toujours la Cool Connexion, mais l'heure tourne. Xanax et A2h débarquent. Le retour des gros lards selon leur dire. En tout cas, ils font du bien les deux costauds. Un peu de fraicheur et de rigolade tombe à merveille à ce moment de la soirée.
Cool Co? Non toujours pas, on abandonne, on quitte les lieux avec le Dj de Rocé qui rend hommage à Dj Medhi. On rate Triptik et la Cool Connexion. Morphée aura eu le dessus, il est 5h du matin.
Merde, je viens de m'apercevoir que j'ai un peu trop écrit sur cette article. Peut être que ce qui se passe actuellement en terme de rap français en vaut la peine.
Je vis ça de loin, tout ça n'est pas ma culture (j'utilise pas les mots "wacks", et "shlag" dans mon vocabulaire quotidien en tout cas), mais je me permet de penser que nous sommes en train de vivre un truc dans l'hexagone. Une nouvelle vague qui va faire du bien à un mouvement hip hop qui en a certainement besoin. Merci à Triptik, et tous les gens cités en gras dans ce texte pour m'aérer les oreilles un peu tous les jours en tout cas.
ps : Dans mes rêves les plus fous, je me prends un peu pour un rappeur. Je crois que j'aimerais bien essayer. J'ai les doigts de pieds sur le bord du plongeoir. Si il y a quelqu'un qui lit ça et qui a envie de me pousser dans la piscine qu'il n'hésite pas, j'ai toujours quelques rimes en stock sous mon bonnet de bain.
Tiens, j'avais presque oublié que je faisais un blog. L'avantage de faire un truc tout seul, ce que l'on a des comptes à rendre à personne. J'avais certainement pas trop d'histoires à raconter, pas le temps ni l'envie de le faire.
Voilà, sinon nous sommes rentrés de nos vacances concerts outre-atlantique.
Incroyable, j'ai embarqué a bord d'un vieux zinc à réaction pour me rendre au Canada. L'adolescent qui arrivait péniblement à sauter 4 marches en ollie, Less Than Jake à fond dans les esgourdes n'en revient toujours pas. Traverser l'atlantique pour aller chantonner "Vie au pluriel" et toutes ces chansons de merde avec mes sbires, c'est complètement dingue. C'est la deuxième fois, mais je n'arrive toujours pas à m'y faire.
Bon je vous épargne le traditionnel report de concerts, j'estime que d'autres l'ont fait beaucoup mieux avant moi, et continuerons de le faire dans le soucis du détail croustillant. Cependant, ne vous inquiétez pas, le quotidien d'un groupe de rock sur la route reste toujours un peu le même : Rouler-jouer-dormir et bis repetita. N'allez pas chercher une quelconque lassitude dans ces propos, malgré le fait que la rengaine reste similaire au fil du temps, l'excitation reste la même d'autant plus lorsque le contexte culturel est différent.
Pour notre deuxième virée sur le sol Canadien, nous avions prévu 18 jours avec un maximum de concerts. La poisse "Charly Fiasco", le contexte et une multitudes de choses aidant, nous avons eu un paquet de shows annulés, ce qui nous a permis de faire les touristes un peu plus que l'an passé. A la différence de notre première venue, j'ai donc pu apprécier un bon nombre de petits plaisirs locaux que je vais vous conter ici.
Une chose est sure, j'aime Montréal. Grosse métropole multiculturelle, qui permet allègrement à la langue de Shakespeare de croiser celle de Molière dans un marasme linguistique des plus intéressant. Je ne vais pas rentrer dans des détails de langage, qui nous ont permis de lancer quelques débats enflammés sur pas mal de comptoirs, mais croyez-moi de l'autre coté de l'atlantique, ils s'expriment vraiment bizarrement. Entre anglicismes outranciers et fierté francophone, l'ensemble est parfois déroutant.
On dit souvent que les Québecois sont très sympathiques et accueillants. Ce deuxième séjour m'a conforté dans cette idée. Pas d'a priori, pas de jugements hâtifs, le verbe facile, le peuple du froid a de grandes leçons à donner à certains habitants de l'hexagone. J'ai l'impression, que les températures extrêmes rendent les gens sympas. Imagine donc, le capital sympathie du sud de la France. Enfin, bref.
Nous avons beaucoup voyagé. Nous nous sommes fait embarquer plusieurs longues minutes dans les bouchons de Montréal à 4h du mat, mais nous avons roulé de longues heures le long de la rivière rouge. Nous avons aussi traversé le magnifique parc de la Vérandrye, sans croiser une âme qui vive en 300 Kms.
Sur les routes de l'Ontario comme du Québec, nous avons aussi passé beaucoup de temps, à s'émerveiller de la longueurs des trucks sur la route, à disserter et faire des classements sur les meilleurs hamburgers du pays, mais nous avons aussi rencontré des tas de gens improbables:
Cette institutrice à Trenton qui nous a pris pour une équipe de Dodgeball, cette demoiselle charmante à Québec City qui s'était fait tatouer la recette de la mayonnaise par sa grand mère, ou encore ce jeune garçon à Kitchener qui a passé tout le concert des Fiasco a déchirer un journal parce qu'il était un "party maker" ou je ne sais quoi.
Enfin, nous avons donc passé de sacrés moments.
Néanmoins, impossible de vous laisser sans évoquer notre visite du Biodome de Montréal.
Attrape touriste ou détour obligatoire? Peu importe, nous, nous sommes tombés dans le panneau et Mato a enfin pu voir des manchots.
Je ne vais pas vous faire la description du musée, allez vous renseigner sur la toile pour en savoir plus si ça vous intéresse. Pour le moment, voici mon TOP 5 des animaux les plus cools croisés lors de notre traversée des 5 écosystèmes du biodome :
1. La loutre de rivière (ultra canadensis)
Une feignasse qui fait du toboggan dans les cours d'eau toute la journée, le reste du temps elle dort. La classe à l'état brut. 2.Garrot à oeil d'or (bucephala clangula)
Des canards rigolos qui pensent indubitablement qui peuvent nager sous l'eau, aussi vite que les poissons. Faux. 3. Macareux moine (fratercula artica)
Rois de la glisse, nageurs extrêmes et spécialistes du contre-courant 4. Agami Trompette (Psophia Crepitans)
Un oiseau bizarre, pas farouche pour un sous, qui se prenait pour un animal domestique de type canin. A découvrir dans les photos du dessous. 5. Esturgeon noir (Acipenser oxyrinchus oxyrinchus)
Un calme olympien, une dégaine horrible, le patron de l'aquarium.
Mato, a bien sur mis le manchot papou en numéro 1, mais bon il manque cruellement d'objectivité. Quant à mon pote Zuzu, il rend hommage au paresseux dans son top, et je lui en remercie. Nous nous sommes mis tous les 3 d'accord pour adresser un carton rouge aux animaux suivants :
- L'anaconda jaune, pour être "temporerly unavailable". (Non, mais sans blagues, ce con de serpent devait être au coin fumeur en train de jacter sur le match des Canadiens de Montréal.)
- Le lynx du Canada, pour avoir juste montrer le bout de sa queue. J'en connais qui ont eu des problèmes pour avoir fait ça en public.
- Le caiman, pour ne pas avoir répondu positivement à nos appels. Il me semblait pourtant que nous imitions l'animal à merveille.
Voilà, je vous laisse avec des photos de mon copain Zuzu, et j'en profite pour claquer une bise à mes ami(e)s qui sont trop loins. Big up à Dédé@Big Wheel Records, Brixton Robbers, Phong, PL Mafia, Old School Politics, et tous les gens qui nous ont une fois de plus si bien accueilli par chez eux.
ps : Il manque Jules sur la dernière photo, mais il était resté s'occuper un peu de l'état de santé mentale de nos amis de Brixton Robbers. Je suis sur qu'il ne m'en voudra pas.
Toujours pas de psy attitré, j'en profite tant que ce bon vieux clavier montre des dispositions médicinales à mon égard.
C'est bientôt la rentrée, le moment d'aller s'enfermer dans les grandes surfaces pour choisir les cartables, les trousses, cahier de textes et tout le farda. Tout le monde a fait les fournitures? J'entends déjà les marmots se battrent pour savoir qui aura le crayon ou le sac le plus cool. Je ne suis plus au trop au courant de ce qui est "in" chez les moins de douze ans actuellement. Polly Pocket est à la ramasse, Yu-Gi-Oh par contre est en bonne position me souffle t-on dans l'oreillette.
Chez les plus âgé(e)s par contre, il y a comme un vent nouveau qui souffle sur les routes des grandes ville de France, une nouvelle mode qui envahit doucement les citadins les plus en vogue du moment.
Un nouvel engouement pour une bicyclette que l'on nomme à juste titre : Le Fixie.
- Mais qu'est ce donc que le fixie? Demanderons les plus ruraux d'entre vous. Un vélo à pignon fixe. Si tu arrêtes de pédaler, tu arrêtes la petite reine. Autrement dit, un biclou sans roue libre. Une belle machine que domptait Florian Rousseau et ses compères à la fin des années 90. Une charmante bicyclette pour égayer les pistes olympiques, mais un deux roues vraiment pas pratique pour aller à la faculté. Voilà, dans la mode, il y a des trucs qui me dépassent. Bon je renie pas la mode bien au contraire, je suis moi même assez branché(disons sur la collection printemps-été 1997). J'ai une montre spiderman, une moustache et des chemises H&M ("la classe pour les pauvres" comme dit ma cousine), autant vous dire que je suis quand même top fashion.Sic.
Mais bon là cette histoire de fixie c'est vraiment "too much". Comment peut-on remettre en question l'invention la plus cool du 19ème siècle, à savoir l'invention de la roue libre? Un système ingénieux et hop on arrête de pédaler dans les descentes. Quelle trouvaille extraordinaire. Et là, voici qu'on remet au goût du jour, ces vélos sans freins, à pignon fixe. Terminé les descentes à fond de cale les fesses en l'air, la tête coincée dans le guidon, terminé les relances, les feintes de courses, les petites pauses pendant les faux-plats descendants. Je comprends plus.
Quel est donc soudain ce regain de nostalgie qui s'empare de ces jeunes gens? Poussons les choses jusqu'au bout dans ce cas. Rallumons nos minitels, nos téléviseurs noir et blanc, nos tam-tams et laissons nos calèches en double-file!
Je sais bien que je m'emballe pour rien puisque cela concerne qu'une infime partie de la population, certainement celle que l'on appelle "hipster", ou je ne sais quelle autre néo-catégorie sociale que je ne comprends toujours pas.
J'ai 28 berges, je dois déjà être un vieux con ringard qui n'a rien compris. Il n'empêche que chez Décat, il y a des VTT avec 3 plateaux et 7 pignons, et que je suis sur que j'arrive avant vous en haut de la cote de Jolimont.
Retour sur les terres maternelles. Presque 4ans, que je n'avais foulé les douces contrées d'Armorique durant la période estivale. Le temps passe trop vite, je redoute un peu le moment où je jetterai un coup d’œil dans le rétro pour m'apercevoir que je suis passé à coté de trop de choses. La famille notamment. Je n'accorde aucun crédit au maréchal,et si le travail ne me préoccupe guère, la patrie encore moins, par contre la famille reste un point majeur de l'horrible triptyque Petainiste.
Enfin, retour donc sur le terrain de jeu de mon enfance, Morbihan, Bretagne Sud, un petit coin de paradis au bout du monde. L'endroit que tu te rêves à préserver du reste de la populasse. Un petit trésor qui abrite les meilleures histoires de comptoir, les anecdotes de villages les plus croustillantes. Et le fameux sirop de citron vert de mamie.
L'évènement de la région l'été s'appelle le Festival Interceltique de Lorient. 41ème édition pour le rendez vous incontournable des adeptes de la culture celte. Amoureux du biniou, fétichistes de la bombarde, danseurs de haut-vols, tout les pays sont réunis cette année autour d'une thématique particulière : La diaspora celte. Autrement dit, les communautés bretonnes dispersées et immigrées au 4 coins du monde. Il va s'en dire que cela regroupe un paquet de gens.
Pour présenter tout ces gens, en début de festival, il y a la traditionnelle parade.
J'ai toujours réussi à éviter ça dans ma jeunesse. Le rassemblement massif de ces citoyens venu rendre hommage à leur identité culturelle. Ne vous méprenez pas, c'est le rassemblement massif qui me fait peur, certainement pas l'identité culturelle.
Cette année, impossible de refuser la proposition du tonton et du cousin pour aller admirer le défilé qui passe littéralement sous leur fenêtre. 4 heures de danses bretonnes, de binious et de cornemuses, de lancer de bâtons, et de foule en délire, et j'ai tenu tout le long, une véritable performance.
Le principe est simple, il s'agit de présenter les différents Bagads et cercles de danseurs venus du monde entier pour ambiancer le festival. A ce petit jeu là, c'est forcément les Irlandais qui gagnent. Sourires aux lèvres sur les carcasses de vieux baroudeurs, costumes impeccables, et binious à 11 pour ces harangueurs hors pair.
La foule est compacte, chaque année les trottoirs sont pleins à craquer. La mairie casse le portefeuille, il faut dire que cela fait pas mal de gens à défrayer.
J'ai l'impression qu'il y a un réel regain d'intérêt pour toutes ces question d'identités. A l'heure de la mondialisation, de la délocalisation et de tous ces histoires d'interdépendances, les individus ont besoin de se sentir appartenir à un peuple, à une tribu. Renaud avait raison, mais le keffieh noir et blanc et gris ne suffit plus.
Ou est Charlie?
Bon, je vous rappelle que nous sommes en Bretagne, et que la douce région du nord-ouest à une certaine réputation à tenir concernant ses conditions climatiques. Comme si un contrat avait été rédigé avant le festival entre Mère Nature et les organisateurs, la première goutte me tombe sur le bout du museau après que le dernier groupe de musiciens/danseurs soit passé. Ensuite c'est le déluge. Le ciel se met a pleurer tel un gamin a qui on aurait confisquer son pokémon. Pas un petit caprice qui passe après que maman ait fait la blague du "quand je touche ton nez, ca fait le bruit d'un klaxon" , non non un bon vieux scandale lacrymal qui dure des heures. Le ciel sera donc consolable qu'une fois la nuit tombée. Du coup, en se réfugiant sous un porche, on retombe sur un bagad. Et allez rebelote, binious pour tout le monde. Par contre, la ça envoie des reprises de standard rock, des classiques rigolos, et l'ensemble harmonisé à rendre jaloux les guitaristes de la vierge de fer. Etant situé au beau milieu des musiciens, le soir je suis encore plus sourd que ma grand-mère.
Evènement inattendu, le lendemain il fait beau. Un véritable soleil jaune accompagné d'un ciel bleu, et la vitamine D qui va avec. Incroyable. J'en reviens tellement pas que je pars m'enfermer avec le paternel dans une conférence organisé par l'Université Populaire Bretonne. C'est Jack Kérouac qui est à l'honneur et avec lui ses origines bretonnes. Un journaliste et une généalogiste animent la séance. Je redoute un peu le rassemblement d'intellectuels venus débattre sur des sujets inaccessibles mais il n'en est rien. Au contraire, on abordera que très peu le fond, pour se concentrer sur la forme. Exit, donc mes espoirs d'avoir des anecdotes croustillantes sur les soirées carnage du vieux loup, sur ses rapports avec ses "collègues" de la beat generation, ou autres histoires palpitantes sur ses capacités rédactionnelles. On retiendra tout de même des informations intéressantes; comme la foi religieuse de Jack restée omniprésente dans sa vie (malgré tout ce que ses personnages pouvaient laisser entrevoir), une interview inédite de l'auteur en français pour la télévision canadienne. Ca se mate par là. Mais aussi et surtout le fait que Walter Salles (Carnet de voyages, Centra Do Brasil...) adapte actuellement "Sur la route" à l'écran. wait & see.
Le reste de l'été s'est passé sur des bateaux, dans des camions , des autobus, ou des trains rigolos. J'ai couru derrière la montre pour ne pas rater les correspondances, mais j'ai regardé le temps s'écouler au bord du lac de Neuchâtel. Et au pays des ricolas, il y a mes ami(e)s. Ceux qui disent : - Romain, tu veux un thé froid? Ca fait monstre du bien!
C'est les mêmes qui achètent des boguets, et vont à huitante kilomètres/heure avec. Je comprend toujours pas ce qu'ils disent, mais alors qu'est ce bien d'être avec eux.
Bon voilà s'est terminé, finit la rigolade, les maillots de bain trop court, et les concours de plat dans les piscines. Les vacances se sont achevés par deux jours de fiesta en Espagne. Ma colocataire a désormais 25ans, certains ont de belles moustaches, certains ont le teint halé, d'autres ont des nouveaux tatouages, et moi j'ai juste un peu le cafard.
ps : Les pilotes d'avion sur les compagnies low-cost sont toujours en contrat d'apprentissage. Ils attendent toujours de valider leur stage pratique. Prendre l'avion me fait un peu peur je crois.
Shit's fucked but what can I do? Le mois de juillet est déjà terminé. Ce coquin est passé aussi vite dans ma vie qu'un sandwich américain dans l’œsophage de mes colocataires. Je pensais venir un peu plus souvent sur cette cyber interface pour chroniquer un film, deux-trois bouquins ou le dernier disque qui me plait, mais il y avait visiblement beaucoup mieux à faire à l'extérieur. La bonne nouvelle c'est que l'aventure continue puisqu'il y a le mois d'aout juste derrière juillet. C'est fou comme le calendrier est bien fait.
Alors autant prévenir les mirettes malveillantes ; oui j'ai presque deux mois de vacances l'été. Je bénéfice comme pas mal de français de ce qu'on appelle dans le doux jargon du privilège : les congés scolaires. J'appartiens donc fièrement à cette caste que certains traite de chanceux, d'autres de fainéants. Les premiers auront certainement raison, quant au seconds je les invite avec joie sur mon lieu de travail dès la rentrée de Septembre.
Bref, ça a commencé très fort avec un mariage fort en émotion et en rigolade. Une fête qui aurait presque poussé Brassens à épousé sa Pupchen, muse de toujours. Je suis certain que même le moustachu anti-conventionnel si serait senti à son aise.
De toutes manières, je crois que j'ai la passion des mariages. Étant donné l'âge avancé dans lequel nous rentrons, il faut avouer que cela devient de plus en plus fréquent. Champagne, madison, et chorégraphie sur la Compagnie Créole, il m'en faut pas plus. N'hésitez pas à m'inviter si vous voulez légitimer votre union, j'ouvre les bouteilles à bulles mieux que personne. Et encore bravo aux heureux marié(e)s.
14 Juillet, fête nationale certes, mais aussi et surtout : Traversée de la baie de St Jean de Luz.
A la base, je n'ai pas trop une âme de compétiteur. Cela m’intéresse pas de me mesurer aux autres. Si tu veux être le premier et que cela te permet de te sentir bien, si cela est un outil primordial de valorisation, très bien, je prends avec joie les derniers places. L'essentiel est de participer disait l'autre. Presque, l'essentiel est la rigolade.
Pour le coup, je participe à cette course à la nage avec mon frère et ma sœur, à l'ancienne et en famille, donc pour la rigolade, c'est servi en pension complète, avec possibilité de se resservir à table. Dans l'eau, entre Socoa et St Jean de Luz, on rencontre des tri athlètes musclés et sportifs, combinaison intégrale sur la carcasse, mais aussi des gens qui pensent être encore au niveau de Weissmuller, des papis, des mamies, des gens qui se demandent si ils vont sortir vivants du grand bain, et puis nous. Costumes de bain douteux, pilosité dégradante, niveau de natation relatif, mais tellement heureux de participer à cette grande fête populaire. Au final, avec la fratrie on s'en sort pas trop mal, et on arrive même dans avec la première partie des participants (Bon sur 500, on se situe autour du 250ème...)A l'arrivée, petite collation, remise des récompenses et apéritifs. A l'année prochaine.
Entre deux concerts festifs avec l'orchestre Charly Fiasco, j'ai aussi pas mal zoné dans ma ville. J'adore Toulouse l'été, il y a personne, les rues sont calmes, et on y redécouvre un environnement que l'on a tendance à oublier durant l'année. Quand on le temps de flâner, on a même le temps de regarder les façades des maisons. Zut, je m'égare.
Bon arrêtons de tourner autour du pot, le fil rouge de ce mois de Juillet, cela reste bien évidemment le Tour De France.
J'ai grandi avec cette bonne vieille grande boucle. Je me souviens des années 90 et de tous les coureurs qui ont fait la joie de mes étés. Je me souviens d'après-midi entières passées avec mon paternel, à sortir le museau dehors uniquement autour de 18h parce que les coureurs étaient dans le mont Ventoux les heures avant. Je me souviens d'avoir frémi et vibré quand Claudio Chiappuci portait ses attaques dans des pentes à 10%. Depuis le temps, la passion est intacte. Un truc de beauf me direz-vous? Certainement, comme toutes les évènements extrêmement populaires. Enfin, peu importe, j'adore ces 3 semaines par an, j'adore l'effervescence qui en découle, j'adore les stratégies d'équipe, la course aux différents maillots, les commentaires de Jean Paul Ollivier. Mais j'apprécie, autant de voir les villes de France se mettre en 4 pour accueillir ce convoi éphémère, regarder les camping-cars le long des routes occupant un emplacement 5 jours avant pour voir défiler des coureurs seulement quelques minutes. Je trouve cela complétement fascinant.
Cette année, la course la plus dure du monde n'a pas déçue. Les Français ont été impressionnant de combativité, Monsieur Contador a visiblement mis un peu moins de produits illicites dans sa tortilla, et du coup, la bagarre n'en était que plus passionnante. Voilà, vous savez tout, maintenant ne vous étonnez pas si vous me voyez l'année prochaine courir derrière Jerémy Roy avec un slip sur la tête.
La semaine dernière, je suis parti rejoindre mes ami(e)s de Saturn (pas les extra-terrestres, ceux qui jouent dans le groupe de punk rock du même nom)
Isolés dans les contrées reculées du Vallespir, les copains préparaient tranquillement leur 3ème album. Je pourrais vous écrire un roman sur l'estime que je porte à ces 4 garnements. Humour, talent, sympathie, savoir-vivre...Les mots manqueront toujours. Je garde un souvenir impérissable de nos premières rencontres, de nos premières tournées communes en Europe de l'Est. Depuis deux d'entre eux sont mes colocataires, donc forcément c'est un peu la famille.
Leur troisième bébé s'annonce plutôt très bien. Les tempos ont un peu ralentis, les cœurs se sont affinés,les compositions se sont diversifiées, et la personnalité de l'orchestre est dorénavant bien entérinée. Il y aura des featurings de la talentueuse Dina, et de bibi... Mes esgourdes ont hâte de flirter avec la bête Catalane.
Entre deux apéritifs, et trois répétitions, nous sommes allés au champignons. 2 kilogrammes de girolles dans le balluchon, et le repas le plus succulent de l'été dans l'estomac.
Bon je vous en ai déjà trop dit. Prochain post sur mes lectures de l'été, et sur ma nouvelle passion pour le cruciverbisme certainement.
D'ici là, n'oubliez pas de rigoler, il ne nous reste plus que ça.
Romain Boule, barbu.