J'ai toujours écouté un peu de rap. Comme ça, de temps à autre, manière de me tenir un peu au jus de ce qui se passe hors des frontières très cloisonnées du milieu punk rock. Je me souviens encore de mon premier disque hip-hop envoyé dans les cages à miel.
Milieu des années 90, j'étais au collège, le bon vieux temps. Le temps où les études étaient loin d'être une priorité, le temps où les filles n'existaient que pour les autres (pas de soucis, la réciproque était toujours de mise), le temps où le skateboard paraissait comme la seule et unique raison de vivre.
Pendant cette période là, j'écoutais Wu Tang Clan "36 Chambers". Avec le recul, je ne sais pas si j'ai vraiment aimé à l'époque. La bande à Old Dirty Bastard tournait en boucle dans mon walkman auto-reverse, mais je ne saurais trop vous dire si j'appréciais réellement. Le rythme binaire, me parlait, le chant amerloque certainement moins. A un âge, où tu demandes encore ce que veut dire "FUCK" en anglais, décrypter les textes de "C.R.E.A.M" semblait une activité des plus délicates.
En tous cas, cela me donnait une caution pseudo-rebelle pour pouvoir franchir les grilles des propriétés privées, capuche sur le museau, avec dans la carcasse ce sentiment que rien ne pouvait entraver à mes relations fusionnelles avec l'asphalte et la planche à roulette.
Au lycée, impossible de passer à coté de "L'école du micro d'argent" d'IAM. Le rap de Marseille me fascine, me titille, m'envoie faire des infidélités à mon âme de jeune rockeur naïf. La nouvelle génération de rappeurs qu'incarne la Fonky Family m'envoie directement une belle claque dans la gueule. Leur album s'appelle "Si dieu veut", et à l'époque je le prend comme un disque de punk rock : Frais, brut, et grinçant. La révolte au bout du poing.
A Toulouse, KDD fait danser les gens. En parallèle, je découvre, 2Bal 2'Neg, Triptik,le premier Neg'Marrons, NTM, Oxmo Puccino, le début du Secteur A, etc... Mes oreilles s'octroient des récréations de distorsions des plus honorables.
Oui mais voilà, mon truc à moi, cela reste le punk rock. Et tu as beau t'affranchir l'esprit avec quelques chansons issues aussi de la culture urbaine, il faut que pour ton entrée dans la dernière ligne droite de l'enseignement secondaire, tu te sois trouvé un camp.
Dans le mien, on portait des baggy-pants, des cheveux sales, et on écoutait NOFX, Rancid, Pennywise, Les Sheriffs et les Sales Majestés. J'écoute quasiment toujours les mêmes groupes, mais depuis je me suis lavé les cheveux (cela m'a permis de résoudre quelques problèmes évoqués plus haut).
Les années passent, et je lâche quelque peu l'affaire. Mis à part la période qualifié de "rap alternatif" par les bien pensants, j'écoute très peu de rap. Svinkels envoient comme un vrai groupe de rock en live. Les mecs déboitent, les paroles sont fun, et les jeux de mots à la hauteur de leur humour potache et dézingué. Mais après les avoir vu en tête d'affiche de tous les festivals "sacs en laine, cigarette roulée, et mélange de pastis" des années 2000, j'abandonne.
Bon, inutile de vous dire, que le rap radio de droite, prônant le port de bijoux et la misogynie m'intéresse autant que David Guetta et Christophe Mae réunis, je passe donc une sacrée période à écouter principalement ce que j'aime le plus depuis 20 piges.
Et puis un soir de Février 2011, je me retrouve par hasard au concert de Triptik dans la belle salle de Mix'Art Myris à Toulouse. Je n'en crois pas mes yeux, encore moins mes oreilles. Ma première réaction à la lecture du programme du soir est d'une bêtise absolue :
- "ah putain les mecs, ils ont choisi comme nom de groupe, le même nom qu'un groupe de rap des années 90. Quelle bande de naze!"
Réponse imminente de mon camarade :
- "C'est toi le naze, c'est LE groupe de rap dont tu parles!"
La suite fait désormais parti de l'histoire. Concert parfait. Black'Boul, Dabaaz et Drixxé : combinaison gagnante. La salle est pleine, les gaziers sont à block.
Gros charisme, pas de frime, juste une attitude positive et des mecs qui n'ont plus rien à prouver. Je passe plus d'une heure à balancer ma tête d'avant en arrière, les psychotiques en sont jaloux, tellement ça balance. Les tubes sont au rendez-vous, le public pousse le régalomètre à 20, et tout le monde bouge ses cheveux au bon moment. Concert terminé, les mecs échangent avec les fans, la citrouille dégonflée, le verbe facile, et font savoir sincèrement qui sont heureux d'être là, de retrouver le public 10 ans plus tard. J'en reviens pas qu'un groupe de rap de cette envergure puisse venir dans cet endroit que j'affectionne tant. Entrée à prix libre, squat aménagé, démarche et éthique alternative, le rap que j'aimais dans le temps peut aussi se combiner avec des valeurs qui me correspondent.
Ouais les gars, je suis naïf et inculte, mais je me satisfais la dedans. Fuck le reste, je viens de retrouver mon amante du lycée.
Je rentre chez moi, et je passe 10 mois à écouter tout ce qu'ont pu faire ces gaziers pendant 10ans. Promotion sur les gifles, tout est gratos, servez vous, vous vous en sortirez juste avec les joues rouges, et les oreilles éduquées. Voici, un court extrait. Le reste, allez le chercher vous même, l'exercice est passionnant.
Durant ces 10 mois, je suis donc tombé aussi sur la nouvelle garde du rap français. Triptik d'ailleurs semble porter un regard maternant et bien veilleur sur cette nouvelle génération. Une jeunesse qui écrit des textes, certes toujours portés sur le nombril mais avec la technique et le flow qui va avec. Cette jeunesse là, est aussi allé un peu plus à l'école certainement, le vocabulaire s'est enrichi avec les rimes, et la prétention s'en est allé laissant une belle place au charisme et la sincérité.
Emmené par le talent indéniable (et le buzz internet qui va avec) autour du groupe 1995, je suis tombé sur pas mal de mecs qui kickent dans l'obscurité depuis de nombreuses années, et qui sont poussés sur le devant de la scène depuis quelques mois. L'entourage, La Connnecta, Cool Connexion, A2H, sont des noms qui disent encore pas grand chose au plus grand nombre d'entre vous, mais cela n'est qu'une question de temps.
Autre symbole de cette nouvelle vague de fraicheur dans le rap hexagonal : Rap Contenders, des joutes verbales a capella, tout fraichement importés du Québec. Le principe est simple : 3 rounds pour chacun des participants, et le maximum de vannes. Ca rappelle la cours de récré avec des rimes. Amoureux des "Ta mère, elle est tellement..." vous allez être servis plus que de raisons.
La encore, le jeu reste fun et entrainant, les punchlines sont drôles, et chaque Mc possède une personnalité qui te pousse à chaque fois à cliquer sur le lien suivant. Essayez donc :
Il manquait plus que un évènement pour réunir tout ce beau monde et marquer comme il se doit cette période qui sent bon le renouveau. Triptik l'a bien compris et crée le concept Can I Kick it? au mois de Juin dernier. Profitant d'une visite sur la capitale, je me rend donc le mois dernier à la deuxième édition du nouveau rendez-vous immanquable de amateurs de hiphop.
Orelsan, est Le buzz du moment. Je dois avouer que l'album tourne un boucle depuis Septembre. Novateur, percutant, instrumentaux à la hauteur des phases du Normand, le chant des sirènes est la bonne surprise de la rentrée. Je viens donc voir qu'est-ce le Caennais a dans le ventre quant il s'agit de défendre ça sur les planches.
1h30 de file d'attente. Quand tu fréquentes les concerts punk rock toute l'année, ce genre de situation, tu connais pas. Chez nous, les gars il y a personne, on est 50, tout le monde se connait, et on attend pas pour rentrer dans la salle. Enfin bref, ça me laisse le temps, d'analyser un peu la faune du soir, et m'apercevoir, qu'il y a un peu de tout. Du trentenaire assagi, au jeune kid arborant le même look que la bande à Nekfeu, tapant le freestyle dans la file sur le trottoir.
Je dois avouer que à un moment, je me suis demandé ce que je foutais là. Mes partenaires de file d'attente, ont du se demander la même chose à la vue du patch Swinggin' Utters et du badge "Plus belle la vie" tu me diras.
Le concert est censé commencer à 00h00, après le concert de Birdy Nam Nam.
Il est plus d'1 heure du mat quand on arrive enfin a pénétrer dans l'antre parisienne. La fête a déjà commencé, je découvre agréablement Moudjad, puis le Perpignanais de Némir, accompagné sur un titre par Deen Burbigo.
Orelsan, finit par arriver. La foule est compacte, les gens connaissent les textes au millimètres, et le show semble rodé. Ceci dit, je suis largement déçu.
Le gonze chante faux sur tous ses refrains (normalement, il est rappeur pas chanteur me direz-vous), quand il ne se met pas sur hors-beat, le jeune baisse souvent les yeux pour ne pas voir une foule pourtant toute acquise à sa cause. Ca manque de fougue et de charisme tout ça. Le poids de la musique et des textes ne fait pas tout sur scène. Va falloir se caler quelques semaines en résidence pour être un peu plus convaincant très cher.
La suite se passe avec plein de Mc's qui me touchent un peu moins. Même si Tony de Puzzle fait son effet.
Je passe un moment très drôle sur la prestation de Joke.
"Wech wech negro, balance le son"
Le bonhomme entourée de tous ses ami(e)s passe un bon tiers de son set à essayer de retrouver un peu de sa sobriété. Bon, sur ce domaine, j'ai de leçons à donner à personne, ceci dit, concernant le traditionnel :
" Wech, Ca va la famille ?"
Il faut qu'on se mette au clair de suite. Jeune homme, lorsque tu auras partagé une fois dans ta vie, une salade aux gésiers de canard en compagnie de ma grand-mère, alors oui tu pourras proférer ce genre de remarques. Pour le moment, gardons nos distances, je suis pas de ta famille. Bon, il rappait bien tout de même, je charrie.
L'arrivée de Rocca met tout le monde d'accord. C'est le patron. Tout en classe, en flow, en technique et en ambiance sud-américaine. C'est toujours lui le papa.
Mes jambes commencent à flageller, j'attends toujours la Cool Connexion, mais l'heure tourne. Xanax et A2h débarquent. Le retour des gros lards selon leur dire. En tout cas, ils font du bien les deux costauds. Un peu de fraicheur et de rigolade tombe à merveille à ce moment de la soirée.
Cool Co? Non toujours pas, on abandonne, on quitte les lieux avec le Dj de Rocé qui rend hommage à Dj Medhi. On rate Triptik et la Cool Connexion. Morphée aura eu le dessus, il est 5h du matin.
Merde, je viens de m'apercevoir que j'ai un peu trop écrit sur cette article. Peut être que ce qui se passe actuellement en terme de rap français en vaut la peine.
Je vis ça de loin, tout ça n'est pas ma culture (j'utilise pas les mots "wacks", et "shlag" dans mon vocabulaire quotidien en tout cas), mais je me permet de penser que nous sommes en train de vivre un truc dans l'hexagone. Une nouvelle vague qui va faire du bien à un mouvement hip hop qui en a certainement besoin. Merci à Triptik, et tous les gens cités en gras dans ce texte pour m'aérer les oreilles un peu tous les jours en tout cas.
ps : Dans mes rêves les plus fous, je me prends un peu pour un rappeur. Je crois que j'aimerais bien essayer. J'ai les doigts de pieds sur le bord du plongeoir. Si il y a quelqu'un qui lit ça et qui a envie de me pousser dans la piscine qu'il n'hésite pas, j'ai toujours quelques rimes en stock sous mon bonnet de bain.
dimanche 4 décembre 2011
mardi 22 novembre 2011
Canada.
Tiens, j'avais presque oublié que je faisais un blog. L'avantage de faire un truc tout seul, ce que l'on a des comptes à rendre à personne. J'avais certainement pas trop d'histoires à raconter, pas le temps ni l'envie de le faire.
Voilà, sinon nous sommes rentrés de nosvacances concerts outre-atlantique.
Incroyable, j'ai embarqué a bord d'un vieux zinc à réaction pour me rendre au Canada. L'adolescent qui arrivait péniblement à sauter 4 marches en ollie, Less Than Jake à fond dans les esgourdes n'en revient toujours pas. Traverser l'atlantique pour aller chantonner "Vie au pluriel" et toutes ces chansons de merde avec mes sbires, c'est complètement dingue. C'est la deuxième fois, mais je n'arrive toujours pas à m'y faire.
Bon je vous épargne le traditionnel report de concerts, j'estime que d'autres l'ont fait beaucoup mieux avant moi, et continuerons de le faire dans le soucis du détail croustillant. Cependant, ne vous inquiétez pas, le quotidien d'un groupe de rock sur la route reste toujours un peu le même : Rouler-jouer-dormir et bis repetita. N'allez pas chercher une quelconque lassitude dans ces propos, malgré le fait que la rengaine reste similaire au fil du temps, l'excitation reste la même d'autant plus lorsque le contexte culturel est différent.
Pour notre deuxième virée sur le sol Canadien, nous avions prévu 18 jours avec un maximum de concerts. La poisse "Charly Fiasco", le contexte et une multitudes de choses aidant, nous avons eu un paquet de shows annulés, ce qui nous a permis de faire les touristes un peu plus que l'an passé. A la différence de notre première venue, j'ai donc pu apprécier un bon nombre de petits plaisirs locaux que je vais vous conter ici.
Une chose est sure, j'aime Montréal. Grosse métropole multiculturelle, qui permet allègrement à la langue de Shakespeare de croiser celle de Molière dans un marasme linguistique des plus intéressant. Je ne vais pas rentrer dans des détails de langage, qui nous ont permis de lancer quelques débats enflammés sur pas mal de comptoirs, mais croyez-moi de l'autre coté de l'atlantique, ils s'expriment vraiment bizarrement. Entre anglicismes outranciers et fierté francophone, l'ensemble est parfois déroutant.
On dit souvent que les Québecois sont très sympathiques et accueillants. Ce deuxième séjour m'a conforté dans cette idée. Pas d'a priori, pas de jugements hâtifs, le verbe facile, le peuple du froid a de grandes leçons à donner à certains habitants de l'hexagone. J'ai l'impression, que les températures extrêmes rendent les gens sympas. Imagine donc, le capital sympathie du sud de la France. Enfin, bref.
Nous avons beaucoup voyagé. Nous nous sommes fait embarquer plusieurs longues minutes dans les bouchons de Montréal à 4h du mat, mais nous avons roulé de longues heures le long de la rivière rouge. Nous avons aussi traversé le magnifique parc de la Vérandrye, sans croiser une âme qui vive en 300 Kms.
Sur les routes de l'Ontario comme du Québec, nous avons aussi passé beaucoup de temps, à s'émerveiller de la longueurs des trucks sur la route, à disserter et faire des classements sur les meilleurs hamburgers du pays, mais nous avons aussi rencontré des tas de gens improbables:
Cette institutrice à Trenton qui nous a pris pour une équipe de Dodgeball, cette demoiselle charmante à Québec City qui s'était fait tatouer la recette de la mayonnaise par sa grand mère, ou encore ce jeune garçon à Kitchener qui a passé tout le concert des Fiasco a déchirer un journal parce qu'il était un "party maker" ou je ne sais quoi.
Enfin, nous avons donc passé de sacrés moments.
Néanmoins, impossible de vous laisser sans évoquer notre visite du Biodome de Montréal.
Attrape touriste ou détour obligatoire? Peu importe, nous, nous sommes tombés dans le panneau et Mato a enfin pu voir des manchots.
Je ne vais pas vous faire la description du musée, allez vous renseigner sur la toile pour en savoir plus si ça vous intéresse. Pour le moment, voici mon TOP 5 des animaux les plus cools croisés lors de notre traversée des 5 écosystèmes du biodome :
1. La loutre de rivière (ultra canadensis)
Une feignasse qui fait du toboggan dans les cours d'eau toute la journée, le reste du temps elle dort. La classe à l'état brut.
2.Garrot à oeil d'or (bucephala clangula)
Des canards rigolos qui pensent indubitablement qui peuvent nager sous l'eau, aussi vite que les poissons. Faux.
3. Macareux moine (fratercula artica)
Rois de la glisse, nageurs extrêmes et spécialistes du contre-courant
4. Agami Trompette (Psophia Crepitans)
Un oiseau bizarre, pas farouche pour un sous, qui se prenait pour un animal domestique de type canin. A découvrir dans les photos du dessous.
5. Esturgeon noir (Acipenser oxyrinchus oxyrinchus)
Un calme olympien, une dégaine horrible, le patron de l'aquarium.
Mato, a bien sur mis le manchot papou en numéro 1, mais bon il manque cruellement d'objectivité. Quant à mon pote Zuzu, il rend hommage au paresseux dans son top, et je lui en remercie. Nous nous sommes mis tous les 3 d'accord pour adresser un carton rouge aux animaux suivants :
- L'anaconda jaune, pour être "temporerly unavailable". (Non, mais sans blagues, ce con de serpent devait être au coin fumeur en train de jacter sur le match des Canadiens de Montréal.)
- Le lynx du Canada, pour avoir juste montrer le bout de sa queue. J'en connais qui ont eu des problèmes pour avoir fait ça en public.
- Le caiman, pour ne pas avoir répondu positivement à nos appels. Il me semblait pourtant que nous imitions l'animal à merveille.
Voilà, je vous laisse avec des photos de mon copain Zuzu, et j'en profite pour claquer une bise à mes ami(e)s qui sont trop loins. Big up à Dédé@Big Wheel Records, Brixton Robbers, Phong, PL Mafia, Old School Politics, et tous les gens qui nous ont une fois de plus si bien accueilli par chez eux.
ps : Il manque Jules sur la dernière photo, mais il était resté s'occuper un peu de l'état de santé mentale de nos amis de Brixton Robbers. Je suis sur qu'il ne m'en voudra pas.
Voilà, sinon nous sommes rentrés de nos
Incroyable, j'ai embarqué a bord d'un vieux zinc à réaction pour me rendre au Canada. L'adolescent qui arrivait péniblement à sauter 4 marches en ollie, Less Than Jake à fond dans les esgourdes n'en revient toujours pas. Traverser l'atlantique pour aller chantonner "Vie au pluriel" et toutes ces chansons de merde avec mes sbires, c'est complètement dingue. C'est la deuxième fois, mais je n'arrive toujours pas à m'y faire.
Bon je vous épargne le traditionnel report de concerts, j'estime que d'autres l'ont fait beaucoup mieux avant moi, et continuerons de le faire dans le soucis du détail croustillant. Cependant, ne vous inquiétez pas, le quotidien d'un groupe de rock sur la route reste toujours un peu le même : Rouler-jouer-dormir et bis repetita. N'allez pas chercher une quelconque lassitude dans ces propos, malgré le fait que la rengaine reste similaire au fil du temps, l'excitation reste la même d'autant plus lorsque le contexte culturel est différent.
Pour notre deuxième virée sur le sol Canadien, nous avions prévu 18 jours avec un maximum de concerts. La poisse "Charly Fiasco", le contexte et une multitudes de choses aidant, nous avons eu un paquet de shows annulés, ce qui nous a permis de faire les touristes un peu plus que l'an passé. A la différence de notre première venue, j'ai donc pu apprécier un bon nombre de petits plaisirs locaux que je vais vous conter ici.
Une chose est sure, j'aime Montréal. Grosse métropole multiculturelle, qui permet allègrement à la langue de Shakespeare de croiser celle de Molière dans un marasme linguistique des plus intéressant. Je ne vais pas rentrer dans des détails de langage, qui nous ont permis de lancer quelques débats enflammés sur pas mal de comptoirs, mais croyez-moi de l'autre coté de l'atlantique, ils s'expriment vraiment bizarrement. Entre anglicismes outranciers et fierté francophone, l'ensemble est parfois déroutant.
On dit souvent que les Québecois sont très sympathiques et accueillants. Ce deuxième séjour m'a conforté dans cette idée. Pas d'a priori, pas de jugements hâtifs, le verbe facile, le peuple du froid a de grandes leçons à donner à certains habitants de l'hexagone. J'ai l'impression, que les températures extrêmes rendent les gens sympas. Imagine donc, le capital sympathie du sud de la France. Enfin, bref.
Nous avons beaucoup voyagé. Nous nous sommes fait embarquer plusieurs longues minutes dans les bouchons de Montréal à 4h du mat, mais nous avons roulé de longues heures le long de la rivière rouge. Nous avons aussi traversé le magnifique parc de la Vérandrye, sans croiser une âme qui vive en 300 Kms.
Sur les routes de l'Ontario comme du Québec, nous avons aussi passé beaucoup de temps, à s'émerveiller de la longueurs des trucks sur la route, à disserter et faire des classements sur les meilleurs hamburgers du pays, mais nous avons aussi rencontré des tas de gens improbables:
Cette institutrice à Trenton qui nous a pris pour une équipe de Dodgeball, cette demoiselle charmante à Québec City qui s'était fait tatouer la recette de la mayonnaise par sa grand mère, ou encore ce jeune garçon à Kitchener qui a passé tout le concert des Fiasco a déchirer un journal parce qu'il était un "party maker" ou je ne sais quoi.
Enfin, nous avons donc passé de sacrés moments.
Néanmoins, impossible de vous laisser sans évoquer notre visite du Biodome de Montréal.
Attrape touriste ou détour obligatoire? Peu importe, nous, nous sommes tombés dans le panneau et Mato a enfin pu voir des manchots.
Je ne vais pas vous faire la description du musée, allez vous renseigner sur la toile pour en savoir plus si ça vous intéresse. Pour le moment, voici mon TOP 5 des animaux les plus cools croisés lors de notre traversée des 5 écosystèmes du biodome :
1. La loutre de rivière (ultra canadensis)
Une feignasse qui fait du toboggan dans les cours d'eau toute la journée, le reste du temps elle dort. La classe à l'état brut.
2.Garrot à oeil d'or (bucephala clangula)
Des canards rigolos qui pensent indubitablement qui peuvent nager sous l'eau, aussi vite que les poissons. Faux.
3. Macareux moine (fratercula artica)
Rois de la glisse, nageurs extrêmes et spécialistes du contre-courant
4. Agami Trompette (Psophia Crepitans)
Un oiseau bizarre, pas farouche pour un sous, qui se prenait pour un animal domestique de type canin. A découvrir dans les photos du dessous.
5. Esturgeon noir (Acipenser oxyrinchus oxyrinchus)
Un calme olympien, une dégaine horrible, le patron de l'aquarium.
Mato, a bien sur mis le manchot papou en numéro 1, mais bon il manque cruellement d'objectivité. Quant à mon pote Zuzu, il rend hommage au paresseux dans son top, et je lui en remercie. Nous nous sommes mis tous les 3 d'accord pour adresser un carton rouge aux animaux suivants :
- L'anaconda jaune, pour être "temporerly unavailable". (Non, mais sans blagues, ce con de serpent devait être au coin fumeur en train de jacter sur le match des Canadiens de Montréal.)
- Le lynx du Canada, pour avoir juste montrer le bout de sa queue. J'en connais qui ont eu des problèmes pour avoir fait ça en public.
- Le caiman, pour ne pas avoir répondu positivement à nos appels. Il me semblait pourtant que nous imitions l'animal à merveille.
Voilà, je vous laisse avec des photos de mon copain Zuzu, et j'en profite pour claquer une bise à mes ami(e)s qui sont trop loins. Big up à Dédé@Big Wheel Records, Brixton Robbers, Phong, PL Mafia, Old School Politics, et tous les gens qui nous ont une fois de plus si bien accueilli par chez eux.
ps : Il manque Jules sur la dernière photo, mais il était resté s'occuper un peu de l'état de santé mentale de nos amis de Brixton Robbers. Je suis sur qu'il ne m'en voudra pas.
mercredi 31 août 2011
Bicyclette.
Toujours pas de psy attitré, j'en profite tant que ce bon vieux clavier montre des dispositions médicinales à mon égard.
C'est bientôt la rentrée, le moment d'aller s'enfermer dans les grandes surfaces pour choisir les cartables, les trousses, cahier de textes et tout le farda. Tout le monde a fait les fournitures? J'entends déjà les marmots se battrent pour savoir qui aura le crayon ou le sac le plus cool. Je ne suis plus au trop au courant de ce qui est "in" chez les moins de douze ans actuellement. Polly Pocket est à la ramasse, Yu-Gi-Oh par contre est en bonne position me souffle t-on dans l'oreillette.
Chez les plus âgé(e)s par contre, il y a comme un vent nouveau qui souffle sur les routes des grandes ville de France, une nouvelle mode qui envahit doucement les citadins les plus en vogue du moment.
Un nouvel engouement pour une bicyclette que l'on nomme à juste titre : Le Fixie.
- Mais qu'est ce donc que le fixie? Demanderons les plus ruraux d'entre vous. Un vélo à pignon fixe. Si tu arrêtes de pédaler, tu arrêtes la petite reine. Autrement dit, un biclou sans roue libre. Une belle machine que domptait Florian Rousseau et ses compères à la fin des années 90. Une charmante bicyclette pour égayer les pistes olympiques, mais un deux roues vraiment pas pratique pour aller à la faculté. Voilà, dans la mode, il y a des trucs qui me dépassent. Bon je renie pas la mode bien au contraire, je suis moi même assez branché(disons sur la collection printemps-été 1997). J'ai une montre spiderman, une moustache et des chemises H&M ("la classe pour les pauvres" comme dit ma cousine), autant vous dire que je suis quand même top fashion.Sic.
Mais bon là cette histoire de fixie c'est vraiment "too much". Comment peut-on remettre en question l'invention la plus cool du 19ème siècle, à savoir l'invention de la roue libre? Un système ingénieux et hop on arrête de pédaler dans les descentes. Quelle trouvaille extraordinaire. Et là, voici qu'on remet au goût du jour, ces vélos sans freins, à pignon fixe. Terminé les descentes à fond de cale les fesses en l'air, la tête coincée dans le guidon, terminé les relances, les feintes de courses, les petites pauses pendant les faux-plats descendants. Je comprends plus.
Quel est donc soudain ce regain de nostalgie qui s'empare de ces jeunes gens? Poussons les choses jusqu'au bout dans ce cas. Rallumons nos minitels, nos téléviseurs noir et blanc, nos tam-tams et laissons nos calèches en double-file!
Je sais bien que je m'emballe pour rien puisque cela concerne qu'une infime partie de la population, certainement celle que l'on appelle "hipster", ou je ne sais quelle autre néo-catégorie sociale que je ne comprends toujours pas.
J'ai 28 berges, je dois déjà être un vieux con ringard qui n'a rien compris. Il n'empêche que chez Décat, il y a des VTT avec 3 plateaux et 7 pignons, et que je suis sur que j'arrive avant vous en haut de la cote de Jolimont.
C'est bientôt la rentrée, le moment d'aller s'enfermer dans les grandes surfaces pour choisir les cartables, les trousses, cahier de textes et tout le farda. Tout le monde a fait les fournitures? J'entends déjà les marmots se battrent pour savoir qui aura le crayon ou le sac le plus cool. Je ne suis plus au trop au courant de ce qui est "in" chez les moins de douze ans actuellement. Polly Pocket est à la ramasse, Yu-Gi-Oh par contre est en bonne position me souffle t-on dans l'oreillette.
Chez les plus âgé(e)s par contre, il y a comme un vent nouveau qui souffle sur les routes des grandes ville de France, une nouvelle mode qui envahit doucement les citadins les plus en vogue du moment.
Un nouvel engouement pour une bicyclette que l'on nomme à juste titre : Le Fixie.
- Mais qu'est ce donc que le fixie? Demanderons les plus ruraux d'entre vous. Un vélo à pignon fixe. Si tu arrêtes de pédaler, tu arrêtes la petite reine. Autrement dit, un biclou sans roue libre. Une belle machine que domptait Florian Rousseau et ses compères à la fin des années 90. Une charmante bicyclette pour égayer les pistes olympiques, mais un deux roues vraiment pas pratique pour aller à la faculté. Voilà, dans la mode, il y a des trucs qui me dépassent. Bon je renie pas la mode bien au contraire, je suis moi même assez branché(disons sur la collection printemps-été 1997). J'ai une montre spiderman, une moustache et des chemises H&M ("la classe pour les pauvres" comme dit ma cousine), autant vous dire que je suis quand même top fashion.Sic.
Mais bon là cette histoire de fixie c'est vraiment "too much". Comment peut-on remettre en question l'invention la plus cool du 19ème siècle, à savoir l'invention de la roue libre? Un système ingénieux et hop on arrête de pédaler dans les descentes. Quelle trouvaille extraordinaire. Et là, voici qu'on remet au goût du jour, ces vélos sans freins, à pignon fixe. Terminé les descentes à fond de cale les fesses en l'air, la tête coincée dans le guidon, terminé les relances, les feintes de courses, les petites pauses pendant les faux-plats descendants. Je comprends plus.
Quel est donc soudain ce regain de nostalgie qui s'empare de ces jeunes gens? Poussons les choses jusqu'au bout dans ce cas. Rallumons nos minitels, nos téléviseurs noir et blanc, nos tam-tams et laissons nos calèches en double-file!
Je sais bien que je m'emballe pour rien puisque cela concerne qu'une infime partie de la population, certainement celle que l'on appelle "hipster", ou je ne sais quelle autre néo-catégorie sociale que je ne comprends toujours pas.
J'ai 28 berges, je dois déjà être un vieux con ringard qui n'a rien compris. Il n'empêche que chez Décat, il y a des VTT avec 3 plateaux et 7 pignons, et que je suis sur que j'arrive avant vous en haut de la cote de Jolimont.
lundi 29 août 2011
Août.
Retour sur les terres maternelles. Presque 4ans, que je n'avais foulé les douces contrées d'Armorique durant la période estivale. Le temps passe trop vite, je redoute un peu le moment où je jetterai un coup d’œil dans le rétro pour m'apercevoir que je suis passé à coté de trop de choses. La famille notamment. Je n'accorde aucun crédit au maréchal,et si le travail ne me préoccupe guère, la patrie encore moins, par contre la famille reste un point majeur de l'horrible triptyque Petainiste.
Enfin, retour donc sur le terrain de jeu de mon enfance, Morbihan, Bretagne Sud, un petit coin de paradis au bout du monde. L'endroit que tu te rêves à préserver du reste de la populasse. Un petit trésor qui abrite les meilleures histoires de comptoir, les anecdotes de villages les plus croustillantes. Et le fameux sirop de citron vert de mamie.
L'évènement de la région l'été s'appelle le Festival Interceltique de Lorient. 41ème édition pour le rendez vous incontournable des adeptes de la culture celte. Amoureux du biniou, fétichistes de la bombarde, danseurs de haut-vols, tout les pays sont réunis cette année autour d'une thématique particulière : La diaspora celte. Autrement dit, les communautés bretonnes dispersées et immigrées au 4 coins du monde. Il va s'en dire que cela regroupe un paquet de gens.
Pour présenter tout ces gens, en début de festival, il y a la traditionnelle parade.
J'ai toujours réussi à éviter ça dans ma jeunesse. Le rassemblement massif de ces citoyens venu rendre hommage à leur identité culturelle. Ne vous méprenez pas, c'est le rassemblement massif qui me fait peur, certainement pas l'identité culturelle.
Cette année, impossible de refuser la proposition du tonton et du cousin pour aller admirer le défilé qui passe littéralement sous leur fenêtre. 4 heures de danses bretonnes, de binious et de cornemuses, de lancer de bâtons, et de foule en délire, et j'ai tenu tout le long, une véritable performance.
Le principe est simple, il s'agit de présenter les différents Bagads et cercles de danseurs venus du monde entier pour ambiancer le festival. A ce petit jeu là, c'est forcément les Irlandais qui gagnent. Sourires aux lèvres sur les carcasses de vieux baroudeurs, costumes impeccables, et binious à 11 pour ces harangueurs hors pair.
La foule est compacte, chaque année les trottoirs sont pleins à craquer. La mairie casse le portefeuille, il faut dire que cela fait pas mal de gens à défrayer.
J'ai l'impression qu'il y a un réel regain d'intérêt pour toutes ces question d'identités. A l'heure de la mondialisation, de la délocalisation et de tous ces histoires d'interdépendances, les individus ont besoin de se sentir appartenir à un peuple, à une tribu. Renaud avait raison, mais le keffieh noir et blanc et gris ne suffit plus.
Ou est Charlie?
Bon, je vous rappelle que nous sommes en Bretagne, et que la douce région du nord-ouest à une certaine réputation à tenir concernant ses conditions climatiques. Comme si un contrat avait été rédigé avant le festival entre Mère Nature et les organisateurs, la première goutte me tombe sur le bout du museau après que le dernier groupe de musiciens/danseurs soit passé. Ensuite c'est le déluge. Le ciel se met a pleurer tel un gamin a qui on aurait confisquer son pokémon. Pas un petit caprice qui passe après que maman ait fait la blague du "quand je touche ton nez, ca fait le bruit d'un klaxon" , non non un bon vieux scandale lacrymal qui dure des heures. Le ciel sera donc consolable qu'une fois la nuit tombée. Du coup, en se réfugiant sous un porche, on retombe sur un bagad. Et allez rebelote, binious pour tout le monde. Par contre, la ça envoie des reprises de standard rock, des classiques rigolos, et l'ensemble harmonisé à rendre jaloux les guitaristes de la vierge de fer. Etant situé au beau milieu des musiciens, le soir je suis encore plus sourd que ma grand-mère.
Evènement inattendu, le lendemain il fait beau. Un véritable soleil jaune accompagné d'un ciel bleu, et la vitamine D qui va avec. Incroyable. J'en reviens tellement pas que je pars m'enfermer avec le paternel dans une conférence organisé par l'Université Populaire Bretonne. C'est Jack Kérouac qui est à l'honneur et avec lui ses origines bretonnes. Un journaliste et une généalogiste animent la séance. Je redoute un peu le rassemblement d'intellectuels venus débattre sur des sujets inaccessibles mais il n'en est rien. Au contraire, on abordera que très peu le fond, pour se concentrer sur la forme. Exit, donc mes espoirs d'avoir des anecdotes croustillantes sur les soirées carnage du vieux loup, sur ses rapports avec ses "collègues" de la beat generation, ou autres histoires palpitantes sur ses capacités rédactionnelles. On retiendra tout de même des informations intéressantes; comme la foi religieuse de Jack restée omniprésente dans sa vie (malgré tout ce que ses personnages pouvaient laisser entrevoir), une interview inédite de l'auteur en français pour la télévision canadienne. Ca se mate par là. Mais aussi et surtout le fait que Walter Salles (Carnet de voyages, Centra Do Brasil...) adapte actuellement "Sur la route" à l'écran. wait & see.
Le reste de l'été s'est passé sur des bateaux, dans des camions , des autobus, ou des trains rigolos. J'ai couru derrière la montre pour ne pas rater les correspondances, mais j'ai regardé le temps s'écouler au bord du lac de Neuchâtel. Et au pays des ricolas, il y a mes ami(e)s. Ceux qui disent :
- Romain, tu veux un thé froid? Ca fait monstre du bien!
C'est les mêmes qui achètent des boguets, et vont à huitante kilomètres/heure avec. Je comprend toujours pas ce qu'ils disent, mais alors qu'est ce bien d'être avec eux.
Bon voilà s'est terminé, finit la rigolade, les maillots de bain trop court, et les concours de plat dans les piscines. Les vacances se sont achevés par deux jours de fiesta en Espagne. Ma colocataire a désormais 25ans, certains ont de belles moustaches, certains ont le teint halé, d'autres ont des nouveaux tatouages, et moi j'ai juste un peu le cafard.
ps : Les pilotes d'avion sur les compagnies low-cost sont toujours en contrat d'apprentissage. Ils attendent toujours de valider leur stage pratique. Prendre l'avion me fait un peu peur je crois.
Enfin, retour donc sur le terrain de jeu de mon enfance, Morbihan, Bretagne Sud, un petit coin de paradis au bout du monde. L'endroit que tu te rêves à préserver du reste de la populasse. Un petit trésor qui abrite les meilleures histoires de comptoir, les anecdotes de villages les plus croustillantes. Et le fameux sirop de citron vert de mamie.
L'évènement de la région l'été s'appelle le Festival Interceltique de Lorient. 41ème édition pour le rendez vous incontournable des adeptes de la culture celte. Amoureux du biniou, fétichistes de la bombarde, danseurs de haut-vols, tout les pays sont réunis cette année autour d'une thématique particulière : La diaspora celte. Autrement dit, les communautés bretonnes dispersées et immigrées au 4 coins du monde. Il va s'en dire que cela regroupe un paquet de gens.
Pour présenter tout ces gens, en début de festival, il y a la traditionnelle parade.
J'ai toujours réussi à éviter ça dans ma jeunesse. Le rassemblement massif de ces citoyens venu rendre hommage à leur identité culturelle. Ne vous méprenez pas, c'est le rassemblement massif qui me fait peur, certainement pas l'identité culturelle.
Cette année, impossible de refuser la proposition du tonton et du cousin pour aller admirer le défilé qui passe littéralement sous leur fenêtre. 4 heures de danses bretonnes, de binious et de cornemuses, de lancer de bâtons, et de foule en délire, et j'ai tenu tout le long, une véritable performance.
Le principe est simple, il s'agit de présenter les différents Bagads et cercles de danseurs venus du monde entier pour ambiancer le festival. A ce petit jeu là, c'est forcément les Irlandais qui gagnent. Sourires aux lèvres sur les carcasses de vieux baroudeurs, costumes impeccables, et binious à 11 pour ces harangueurs hors pair.
La foule est compacte, chaque année les trottoirs sont pleins à craquer. La mairie casse le portefeuille, il faut dire que cela fait pas mal de gens à défrayer.
J'ai l'impression qu'il y a un réel regain d'intérêt pour toutes ces question d'identités. A l'heure de la mondialisation, de la délocalisation et de tous ces histoires d'interdépendances, les individus ont besoin de se sentir appartenir à un peuple, à une tribu. Renaud avait raison, mais le keffieh noir et blanc et gris ne suffit plus.
Ou est Charlie?
Bon, je vous rappelle que nous sommes en Bretagne, et que la douce région du nord-ouest à une certaine réputation à tenir concernant ses conditions climatiques. Comme si un contrat avait été rédigé avant le festival entre Mère Nature et les organisateurs, la première goutte me tombe sur le bout du museau après que le dernier groupe de musiciens/danseurs soit passé. Ensuite c'est le déluge. Le ciel se met a pleurer tel un gamin a qui on aurait confisquer son pokémon. Pas un petit caprice qui passe après que maman ait fait la blague du "quand je touche ton nez, ca fait le bruit d'un klaxon" , non non un bon vieux scandale lacrymal qui dure des heures. Le ciel sera donc consolable qu'une fois la nuit tombée. Du coup, en se réfugiant sous un porche, on retombe sur un bagad. Et allez rebelote, binious pour tout le monde. Par contre, la ça envoie des reprises de standard rock, des classiques rigolos, et l'ensemble harmonisé à rendre jaloux les guitaristes de la vierge de fer. Etant situé au beau milieu des musiciens, le soir je suis encore plus sourd que ma grand-mère.
Evènement inattendu, le lendemain il fait beau. Un véritable soleil jaune accompagné d'un ciel bleu, et la vitamine D qui va avec. Incroyable. J'en reviens tellement pas que je pars m'enfermer avec le paternel dans une conférence organisé par l'Université Populaire Bretonne. C'est Jack Kérouac qui est à l'honneur et avec lui ses origines bretonnes. Un journaliste et une généalogiste animent la séance. Je redoute un peu le rassemblement d'intellectuels venus débattre sur des sujets inaccessibles mais il n'en est rien. Au contraire, on abordera que très peu le fond, pour se concentrer sur la forme. Exit, donc mes espoirs d'avoir des anecdotes croustillantes sur les soirées carnage du vieux loup, sur ses rapports avec ses "collègues" de la beat generation, ou autres histoires palpitantes sur ses capacités rédactionnelles. On retiendra tout de même des informations intéressantes; comme la foi religieuse de Jack restée omniprésente dans sa vie (malgré tout ce que ses personnages pouvaient laisser entrevoir), une interview inédite de l'auteur en français pour la télévision canadienne. Ca se mate par là. Mais aussi et surtout le fait que Walter Salles (Carnet de voyages, Centra Do Brasil...) adapte actuellement "Sur la route" à l'écran. wait & see.
Le reste de l'été s'est passé sur des bateaux, dans des camions , des autobus, ou des trains rigolos. J'ai couru derrière la montre pour ne pas rater les correspondances, mais j'ai regardé le temps s'écouler au bord du lac de Neuchâtel. Et au pays des ricolas, il y a mes ami(e)s. Ceux qui disent :
- Romain, tu veux un thé froid? Ca fait monstre du bien!
C'est les mêmes qui achètent des boguets, et vont à huitante kilomètres/heure avec. Je comprend toujours pas ce qu'ils disent, mais alors qu'est ce bien d'être avec eux.
Bon voilà s'est terminé, finit la rigolade, les maillots de bain trop court, et les concours de plat dans les piscines. Les vacances se sont achevés par deux jours de fiesta en Espagne. Ma colocataire a désormais 25ans, certains ont de belles moustaches, certains ont le teint halé, d'autres ont des nouveaux tatouages, et moi j'ai juste un peu le cafard.
ps : Les pilotes d'avion sur les compagnies low-cost sont toujours en contrat d'apprentissage. Ils attendent toujours de valider leur stage pratique. Prendre l'avion me fait un peu peur je crois.
lundi 1 août 2011
Juillet.
Shit's fucked but what can I do? Le mois de juillet est déjà terminé. Ce coquin est passé aussi vite dans ma vie qu'un sandwich américain dans l’œsophage de mes colocataires. Je pensais venir un peu plus souvent sur cette cyber interface pour chroniquer un film, deux-trois bouquins ou le dernier disque qui me plait, mais il y avait visiblement beaucoup mieux à faire à l'extérieur. La bonne nouvelle c'est que l'aventure continue puisqu'il y a le mois d'aout juste derrière juillet. C'est fou comme le calendrier est bien fait.
Alors autant prévenir les mirettes malveillantes ; oui j'ai presque deux mois de vacances l'été. Je bénéfice comme pas mal de français de ce qu'on appelle dans le doux jargon du privilège : les congés scolaires. J'appartiens donc fièrement à cette caste que certains traite de chanceux, d'autres de fainéants. Les premiers auront certainement raison, quant au seconds je les invite avec joie sur mon lieu de travail dès la rentrée de Septembre.
Bref, ça a commencé très fort avec un mariage fort en émotion et en rigolade. Une fête qui aurait presque poussé Brassens à épousé sa Pupchen, muse de toujours. Je suis certain que même le moustachu anti-conventionnel si serait senti à son aise.
De toutes manières, je crois que j'ai la passion des mariages. Étant donné l'âge avancé dans lequel nous rentrons, il faut avouer que cela devient de plus en plus fréquent. Champagne, madison, et chorégraphie sur la Compagnie Créole, il m'en faut pas plus. N'hésitez pas à m'inviter si vous voulez légitimer votre union, j'ouvre les bouteilles à bulles mieux que personne. Et encore bravo aux heureux marié(e)s.
14 Juillet, fête nationale certes, mais aussi et surtout : Traversée de la baie de St Jean de Luz.
A la base, je n'ai pas trop une âme de compétiteur. Cela m’intéresse pas de me mesurer aux autres. Si tu veux être le premier et que cela te permet de te sentir bien, si cela est un outil primordial de valorisation, très bien, je prends avec joie les derniers places. L'essentiel est de participer disait l'autre. Presque, l'essentiel est la rigolade.
Pour le coup, je participe à cette course à la nage avec mon frère et ma sœur, à l'ancienne et en famille, donc pour la rigolade, c'est servi en pension complète, avec possibilité de se resservir à table. Dans l'eau, entre Socoa et St Jean de Luz, on rencontre des tri athlètes musclés et sportifs, combinaison intégrale sur la carcasse, mais aussi des gens qui pensent être encore au niveau de Weissmuller, des papis, des mamies, des gens qui se demandent si ils vont sortir vivants du grand bain, et puis nous. Costumes de bain douteux, pilosité dégradante, niveau de natation relatif, mais tellement heureux de participer à cette grande fête populaire. Au final, avec la fratrie on s'en sort pas trop mal, et on arrive même dans avec la première partie des participants (Bon sur 500, on se situe autour du 250ème...)A l'arrivée, petite collation, remise des récompenses et apéritifs. A l'année prochaine.
Entre deux concerts festifs avec l'orchestre Charly Fiasco, j'ai aussi pas mal zoné dans ma ville. J'adore Toulouse l'été, il y a personne, les rues sont calmes, et on y redécouvre un environnement que l'on a tendance à oublier durant l'année. Quand on le temps de flâner, on a même le temps de regarder les façades des maisons. Zut, je m'égare.
Bon arrêtons de tourner autour du pot, le fil rouge de ce mois de Juillet, cela reste bien évidemment le Tour De France.
J'ai grandi avec cette bonne vieille grande boucle. Je me souviens des années 90 et de tous les coureurs qui ont fait la joie de mes étés. Je me souviens d'après-midi entières passées avec mon paternel, à sortir le museau dehors uniquement autour de 18h parce que les coureurs étaient dans le mont Ventoux les heures avant. Je me souviens d'avoir frémi et vibré quand Claudio Chiappuci portait ses attaques dans des pentes à 10%. Depuis le temps, la passion est intacte. Un truc de beauf me direz-vous? Certainement, comme toutes les évènements extrêmement populaires. Enfin, peu importe, j'adore ces 3 semaines par an, j'adore l'effervescence qui en découle, j'adore les stratégies d'équipe, la course aux différents maillots, les commentaires de Jean Paul Ollivier. Mais j'apprécie, autant de voir les villes de France se mettre en 4 pour accueillir ce convoi éphémère, regarder les camping-cars le long des routes occupant un emplacement 5 jours avant pour voir défiler des coureurs seulement quelques minutes. Je trouve cela complétement fascinant.
Cette année, la course la plus dure du monde n'a pas déçue. Les Français ont été impressionnant de combativité, Monsieur Contador a visiblement mis un peu moins de produits illicites dans sa tortilla, et du coup, la bagarre n'en était que plus passionnante. Voilà, vous savez tout, maintenant ne vous étonnez pas si vous me voyez l'année prochaine courir derrière Jerémy Roy avec un slip sur la tête.
La semaine dernière, je suis parti rejoindre mes ami(e)s de Saturn (pas les extra-terrestres, ceux qui jouent dans le groupe de punk rock du même nom)
Isolés dans les contrées reculées du Vallespir, les copains préparaient tranquillement leur 3ème album. Je pourrais vous écrire un roman sur l'estime que je porte à ces 4 garnements. Humour, talent, sympathie, savoir-vivre...Les mots manqueront toujours. Je garde un souvenir impérissable de nos premières rencontres, de nos premières tournées communes en Europe de l'Est. Depuis deux d'entre eux sont mes colocataires, donc forcément c'est un peu la famille.
Leur troisième bébé s'annonce plutôt très bien. Les tempos ont un peu ralentis, les cœurs se sont affinés,les compositions se sont diversifiées, et la personnalité de l'orchestre est dorénavant bien entérinée. Il y aura des featurings de la talentueuse Dina, et de bibi... Mes esgourdes ont hâte de flirter avec la bête Catalane.
Entre deux apéritifs, et trois répétitions, nous sommes allés au champignons. 2 kilogrammes de girolles dans le balluchon, et le repas le plus succulent de l'été dans l'estomac.
Bon je vous en ai déjà trop dit. Prochain post sur mes lectures de l'été, et sur ma nouvelle passion pour le cruciverbisme certainement.
D'ici là, n'oubliez pas de rigoler, il ne nous reste plus que ça.
Romain Boule, barbu.
Alors autant prévenir les mirettes malveillantes ; oui j'ai presque deux mois de vacances l'été. Je bénéfice comme pas mal de français de ce qu'on appelle dans le doux jargon du privilège : les congés scolaires. J'appartiens donc fièrement à cette caste que certains traite de chanceux, d'autres de fainéants. Les premiers auront certainement raison, quant au seconds je les invite avec joie sur mon lieu de travail dès la rentrée de Septembre.
Bref, ça a commencé très fort avec un mariage fort en émotion et en rigolade. Une fête qui aurait presque poussé Brassens à épousé sa Pupchen, muse de toujours. Je suis certain que même le moustachu anti-conventionnel si serait senti à son aise.
De toutes manières, je crois que j'ai la passion des mariages. Étant donné l'âge avancé dans lequel nous rentrons, il faut avouer que cela devient de plus en plus fréquent. Champagne, madison, et chorégraphie sur la Compagnie Créole, il m'en faut pas plus. N'hésitez pas à m'inviter si vous voulez légitimer votre union, j'ouvre les bouteilles à bulles mieux que personne. Et encore bravo aux heureux marié(e)s.
14 Juillet, fête nationale certes, mais aussi et surtout : Traversée de la baie de St Jean de Luz.
A la base, je n'ai pas trop une âme de compétiteur. Cela m’intéresse pas de me mesurer aux autres. Si tu veux être le premier et que cela te permet de te sentir bien, si cela est un outil primordial de valorisation, très bien, je prends avec joie les derniers places. L'essentiel est de participer disait l'autre. Presque, l'essentiel est la rigolade.
Pour le coup, je participe à cette course à la nage avec mon frère et ma sœur, à l'ancienne et en famille, donc pour la rigolade, c'est servi en pension complète, avec possibilité de se resservir à table. Dans l'eau, entre Socoa et St Jean de Luz, on rencontre des tri athlètes musclés et sportifs, combinaison intégrale sur la carcasse, mais aussi des gens qui pensent être encore au niveau de Weissmuller, des papis, des mamies, des gens qui se demandent si ils vont sortir vivants du grand bain, et puis nous. Costumes de bain douteux, pilosité dégradante, niveau de natation relatif, mais tellement heureux de participer à cette grande fête populaire. Au final, avec la fratrie on s'en sort pas trop mal, et on arrive même dans avec la première partie des participants (Bon sur 500, on se situe autour du 250ème...)A l'arrivée, petite collation, remise des récompenses et apéritifs. A l'année prochaine.
Entre deux concerts festifs avec l'orchestre Charly Fiasco, j'ai aussi pas mal zoné dans ma ville. J'adore Toulouse l'été, il y a personne, les rues sont calmes, et on y redécouvre un environnement que l'on a tendance à oublier durant l'année. Quand on le temps de flâner, on a même le temps de regarder les façades des maisons. Zut, je m'égare.
Bon arrêtons de tourner autour du pot, le fil rouge de ce mois de Juillet, cela reste bien évidemment le Tour De France.
J'ai grandi avec cette bonne vieille grande boucle. Je me souviens des années 90 et de tous les coureurs qui ont fait la joie de mes étés. Je me souviens d'après-midi entières passées avec mon paternel, à sortir le museau dehors uniquement autour de 18h parce que les coureurs étaient dans le mont Ventoux les heures avant. Je me souviens d'avoir frémi et vibré quand Claudio Chiappuci portait ses attaques dans des pentes à 10%. Depuis le temps, la passion est intacte. Un truc de beauf me direz-vous? Certainement, comme toutes les évènements extrêmement populaires. Enfin, peu importe, j'adore ces 3 semaines par an, j'adore l'effervescence qui en découle, j'adore les stratégies d'équipe, la course aux différents maillots, les commentaires de Jean Paul Ollivier. Mais j'apprécie, autant de voir les villes de France se mettre en 4 pour accueillir ce convoi éphémère, regarder les camping-cars le long des routes occupant un emplacement 5 jours avant pour voir défiler des coureurs seulement quelques minutes. Je trouve cela complétement fascinant.
Cette année, la course la plus dure du monde n'a pas déçue. Les Français ont été impressionnant de combativité, Monsieur Contador a visiblement mis un peu moins de produits illicites dans sa tortilla, et du coup, la bagarre n'en était que plus passionnante. Voilà, vous savez tout, maintenant ne vous étonnez pas si vous me voyez l'année prochaine courir derrière Jerémy Roy avec un slip sur la tête.
La semaine dernière, je suis parti rejoindre mes ami(e)s de Saturn (pas les extra-terrestres, ceux qui jouent dans le groupe de punk rock du même nom)
Isolés dans les contrées reculées du Vallespir, les copains préparaient tranquillement leur 3ème album. Je pourrais vous écrire un roman sur l'estime que je porte à ces 4 garnements. Humour, talent, sympathie, savoir-vivre...Les mots manqueront toujours. Je garde un souvenir impérissable de nos premières rencontres, de nos premières tournées communes en Europe de l'Est. Depuis deux d'entre eux sont mes colocataires, donc forcément c'est un peu la famille.
Leur troisième bébé s'annonce plutôt très bien. Les tempos ont un peu ralentis, les cœurs se sont affinés,les compositions se sont diversifiées, et la personnalité de l'orchestre est dorénavant bien entérinée. Il y aura des featurings de la talentueuse Dina, et de bibi... Mes esgourdes ont hâte de flirter avec la bête Catalane.
Entre deux apéritifs, et trois répétitions, nous sommes allés au champignons. 2 kilogrammes de girolles dans le balluchon, et le repas le plus succulent de l'été dans l'estomac.
Bon je vous en ai déjà trop dit. Prochain post sur mes lectures de l'été, et sur ma nouvelle passion pour le cruciverbisme certainement.
D'ici là, n'oubliez pas de rigoler, il ne nous reste plus que ça.
Romain Boule, barbu.
vendredi 24 juin 2011
Faites de la musique.
C'est le calendrier qui le dit. C'est l'été. Le soleil est bien trop occuper à tanner l'épiderme de la populasse. De mon coté, je sors du travail quand le soleil à déjà donné son quota de vitamine D. Trois petites semaines à tirer, et j'arrêterai de me plaindre, pour le moment je profite encore de cette plateforme pour geindre et me morfondre, cela donne toujours une raison d'exister.
Pas le temps de faire grand chose en ce moment, la faute aux motifs précités. Ceci dit, impossible de ne pas aborder la grande fête de la musique qui a eu lieu mardi dans toutes les belles villes de France et de Navarre. Je commence à me dire que Jacques Lang aurait peut être mieux fait de la tourner un peu plus dans sa bouche avant de lancer ce genre d'idée.
La fête qui devait être à l'origine une rencontre entre musiciens de tous bords, carrefour des cultures, métissages fraternels,tous uni(e)s dans le partage, patin coufin, tutti quanti, amen. Fuck.
Mardi, on fêtait l'alcool, l'urine, le mauvais goût, la décadence et le profit, mais certainement pas la musique. C'est pas une fête, c'est une féria. Il manquait plus que la tenue bi-colore et les casques à boisson sur la tronche pour couronner le tout.
Pour écouter "les lacs du Connemara", "Allumer le feu", et des groupes qui reprennent Calogero merci je préfère rentrer chez moi pour me foutre Behemoth dans les cages a miel. Alors les discours du genre :
-"Mais tu comprends c'est du deuxième degré !"
Que nenni, pour moi c'est du premier degré et demi. C'est nul, le chanteur est de droite, mais la mélodie est cool, et en plus ça fait chanter et danser les gens. Le voilà le discours. Du premier degré et demi, disais-je. Demande aux black metalleux polonais ce qu'ils pensent de tout ça.
Enfin rien de grave. Juste un nouveau triste constat de la sous culture hexagonale.
Heureusement hier soir avec Jules, nous sommes allé voir un concert acoustique dans un appartement. Un "House Show" comme disent les américains. Simon et ses colocataires accueillaient donc Fanny DX et This is me en tournée actuellement dans tous les 60mètres carré de la côte. Bonne attitude.
C'est le deuxième concert de Fanny que je vois en 1 semaine. Hier soir, c'était encore meilleur que la précédente. Voilà une donzelle qui a fait de la route sa meilleure copine. Jouer dans un appart devant 20 personnes attentives et averties, sans aucune amplification revient à se trimbaler tout nu sur les Champs Elysées en gueulant son mal être dans un mégaphone. Et la demoiselle sans sort à merveille. Folk songs en anglais, tripes à l'air, timbre de voix singulier jonglant avec la rupture. Certains morceaux me mettent presque mal à l'aise tellement c'est criant de sincérité. Son futur discographique s'annonce aussi plutôt chouette. Mais vous avez encore le temps de vous procurer son premier disque par ici
This is me, est le projet solo de Bart (ex-Sling 69) et actuel Birds in Row. La musique du combo de Laval m'impressionne sans me transcender. Le concept du groupe m'évoque plus une exposition musicale d'art contemporain plutôt qu'un groupe de rock. Trop complexe, trop torturé, trop cérébral peut être. Trop de notes que je ne saurais jamais joués. J'ai du trop écouter Chixdiggit pour pouvoir apprécier ce genre de musique à sa juste valeur.
Mais alors le projet de Bart, seul avec sa guitare en bois, est certainement un des trucs les plus fort que j'ai eu l'occasion d'écouter live cette année.
Voix singulière et charismatique, guitariste impressionnant, le gonze a vraiment tout pour lui*. J'ai même pris le temps de m'intéresser aux textes sur le moment, et cela semble aussi un exercice réalisé avec talent. Le mec joue en acoustique avec la même attitude et la même amplitude qu'en électrique, il donne comme si il y avait trois pélos derrière en train d'en découdre avec leur instruments les amplis sur 11. Enfin j'en ai déjà trop dit, il faut juste aller voir sur scène ou sur parquet flottant maintenant. Pour l'avant goût c'est par là!
Ca n'a rien à voir, mais dans mon jardin, il y a désormais une piscine. Bon une piscine gonflable pour les enfants, avec de l'eau jusqu'au genoux, mais cela reste une piscine.
C'est la dedans que je vais certainement passer mon prochain quart d'heure.
Restez brancher à cette adresse, je vais essayer de mettre à jour plus souvent, maintenant que je vais avoir un peu plus de temps pour me tripoter le nombril.
bisous
Pas le temps de faire grand chose en ce moment, la faute aux motifs précités. Ceci dit, impossible de ne pas aborder la grande fête de la musique qui a eu lieu mardi dans toutes les belles villes de France et de Navarre. Je commence à me dire que Jacques Lang aurait peut être mieux fait de la tourner un peu plus dans sa bouche avant de lancer ce genre d'idée.
La fête qui devait être à l'origine une rencontre entre musiciens de tous bords, carrefour des cultures, métissages fraternels,tous uni(e)s dans le partage, patin coufin, tutti quanti, amen. Fuck.
Mardi, on fêtait l'alcool, l'urine, le mauvais goût, la décadence et le profit, mais certainement pas la musique. C'est pas une fête, c'est une féria. Il manquait plus que la tenue bi-colore et les casques à boisson sur la tronche pour couronner le tout.
Pour écouter "les lacs du Connemara", "Allumer le feu", et des groupes qui reprennent Calogero merci je préfère rentrer chez moi pour me foutre Behemoth dans les cages a miel. Alors les discours du genre :
-"Mais tu comprends c'est du deuxième degré !"
Que nenni, pour moi c'est du premier degré et demi. C'est nul, le chanteur est de droite, mais la mélodie est cool, et en plus ça fait chanter et danser les gens. Le voilà le discours. Du premier degré et demi, disais-je. Demande aux black metalleux polonais ce qu'ils pensent de tout ça.
Enfin rien de grave. Juste un nouveau triste constat de la sous culture hexagonale.
Heureusement hier soir avec Jules, nous sommes allé voir un concert acoustique dans un appartement. Un "House Show" comme disent les américains. Simon et ses colocataires accueillaient donc Fanny DX et This is me en tournée actuellement dans tous les 60mètres carré de la côte. Bonne attitude.
C'est le deuxième concert de Fanny que je vois en 1 semaine. Hier soir, c'était encore meilleur que la précédente. Voilà une donzelle qui a fait de la route sa meilleure copine. Jouer dans un appart devant 20 personnes attentives et averties, sans aucune amplification revient à se trimbaler tout nu sur les Champs Elysées en gueulant son mal être dans un mégaphone. Et la demoiselle sans sort à merveille. Folk songs en anglais, tripes à l'air, timbre de voix singulier jonglant avec la rupture. Certains morceaux me mettent presque mal à l'aise tellement c'est criant de sincérité. Son futur discographique s'annonce aussi plutôt chouette. Mais vous avez encore le temps de vous procurer son premier disque par ici
This is me, est le projet solo de Bart (ex-Sling 69) et actuel Birds in Row. La musique du combo de Laval m'impressionne sans me transcender. Le concept du groupe m'évoque plus une exposition musicale d'art contemporain plutôt qu'un groupe de rock. Trop complexe, trop torturé, trop cérébral peut être. Trop de notes que je ne saurais jamais joués. J'ai du trop écouter Chixdiggit pour pouvoir apprécier ce genre de musique à sa juste valeur.
Mais alors le projet de Bart, seul avec sa guitare en bois, est certainement un des trucs les plus fort que j'ai eu l'occasion d'écouter live cette année.
Voix singulière et charismatique, guitariste impressionnant, le gonze a vraiment tout pour lui*. J'ai même pris le temps de m'intéresser aux textes sur le moment, et cela semble aussi un exercice réalisé avec talent. Le mec joue en acoustique avec la même attitude et la même amplitude qu'en électrique, il donne comme si il y avait trois pélos derrière en train d'en découdre avec leur instruments les amplis sur 11. Enfin j'en ai déjà trop dit, il faut juste aller voir sur scène ou sur parquet flottant maintenant. Pour l'avant goût c'est par là!
Ca n'a rien à voir, mais dans mon jardin, il y a désormais une piscine. Bon une piscine gonflable pour les enfants, avec de l'eau jusqu'au genoux, mais cela reste une piscine.
C'est la dedans que je vais certainement passer mon prochain quart d'heure.
Restez brancher à cette adresse, je vais essayer de mettre à jour plus souvent, maintenant que je vais avoir un peu plus de temps pour me tripoter le nombril.
bisous
lundi 30 mai 2011
Sport.
Week-end sportif. Manque de sommeil inéluctable. En trois jours, j'ai eu le temps :
- d'assister à une déferlante skinhead dans un de mes quartiers préféré de la ville.
- de faire un mauvais concert avec Charly Fiasco.
- de me faire virer d'un bus de touristes septuagénaires manquant cruellement d'humour.
- de danser un cercle circassien avec ma famille .
Et pour couronner le tout, j'ai failli tomber amoureux. Classe, répartie, humour, charisme sans frime, et judicieux goûts artistiques. Mademoiselle accumule les atouts. Je crois qu'elle n'est pas loin d'avoir toute la collection à mes yeux. Coeur d'artichaut forever. Allez on oublie, et on avance.
Je me soigne tant bien que mal avec ce maudit blog. Comme je le disais dans le premier post, cette cyber vitrine doit avoir de sacrés vertus thérapeutiques. Ou alors j'essaye de m'en persuader...
Je squatte beaucoup moins le bébé de Zuckerberg en ce moment, je me suis fait un petit panel de mes blogs préférés et j'en fais le tour quotidiennement. Certains m'ont même fait tirer quelques centilitres de liquide lacrymal. You know who you are buddy...
Enfin voilà, tous les jours je fais ma petite promenade sur ces sites. J'ai l'impression de me balader dans un quartier que je connais bien, dans un environnement rassurant, peuplé de gens que je porte haut dans mon estime. Je vous ferais visiter dans un prochain post.
Sinon, grande nouvelle, avec mes colocataires, on fait du sport. Vous connaissez? Une activité physique qui permet de mettre son corps en action. Je ne sais si c'est l'arrivée de l'été, les échanges de balles jaunes dans le petit écran, ou l'envie de ne plus porter sur le front la grosse pancarte : "Et ouais j'aime le houblon", mais en tout cas on s'active.
C'est nouveau parce que j'ai jamais ressenti ça avant. Le coté "dépassement de soi", je l'ai toujours rencontré ailleurs, dans des trucs qui demandent certainement un peu moins d'efforts physiques. Le coté " Culte du corps", je m'en suis toujours tamponné un peu. Se sentir bien dans son corps, pour se sentir bien dans sa tête, je laisse ça aux publicitaires de Contrex. Pour me sentir bien dans ma tête, j'écoute Rich Kids On LSD.
Dans quelques années, ma vieille carcasse ressemblera certainement plus à un vieux frigo sur lequel on a collé des vieux post-it plein d'encre indélébile, qu'a un coupé-sport flambant neuf, j'en suis persuadé. Ceci-dit, en ce moment, j'aime bien faire deux trucs sportifs. Nager et Courir.
Nager, je l'ai toujours un peu fait. 8 ans dans un petit club. Entraîneurs détendus, des bons copains, et des jolies filles qui préféraient toujours autant les footballeurs. Une période bien cool, que je complétais avec la passion de la planche à roulettes. Ça m'a donné le bagage suffisant pour pourvoir rejoindre Socoa à St Jean de Luz sans passer par la route dans un temps pas trop ridicule. Rassurez vous, aucun dommage physiologique flagrant, j'ai pas 1/100ème des épaules du jeune Frédéric Bousquet, et le seul souvenir physique que je peux avoir de cette période se trouve dans ma garde robe, avec les tee-shirts à l'effigie du club pré-cité.
Courir, c'est différent. Le seul souvenir de course que j'ai ne sont pas trop glorieux. Derrière ce fameux bus de la ligne 56, symbole de l'indépendance, seul vaisseau qui permettait de nous emmener à la grande ville sans passer par la case parentale, j'ai du courir un paquet de kilomètres. Courir pour ne pas être en retard. C'était pour moi le seul avantage de passer la 5ème vitesse sur les guibolles.
Mon colocataire Guillaume lui, possède certainement le plus beau arrière-train masculin du Sud-ouest. Son galbe fessier n'est pas venu par hasard, c'est le fruit de belles années passées à courir. Alors maintenant, il m'emmène, me guide et me conseille. Et j'avoue que c'est vraiment plaisant. Cette sensation de fatigue "saine" fait du bien. Elle me rappelle un peu le temps ou j'avais des rapports sexuels. On sort de là éreintés, dégoulinants, et heureux. Un nouvel exutoire. On oublie le quotidien, le passé, ou la suite. Du coup, on recommence. "Doc, what should I do?" aurait chanté Parry Grip.
- d'assister à une déferlante skinhead dans un de mes quartiers préféré de la ville.
- de faire un mauvais concert avec Charly Fiasco.
- de me faire virer d'un bus de touristes septuagénaires manquant cruellement d'humour.
- de danser un cercle circassien avec ma famille .
Et pour couronner le tout, j'ai failli tomber amoureux. Classe, répartie, humour, charisme sans frime, et judicieux goûts artistiques. Mademoiselle accumule les atouts. Je crois qu'elle n'est pas loin d'avoir toute la collection à mes yeux. Coeur d'artichaut forever. Allez on oublie, et on avance.
Je me soigne tant bien que mal avec ce maudit blog. Comme je le disais dans le premier post, cette cyber vitrine doit avoir de sacrés vertus thérapeutiques. Ou alors j'essaye de m'en persuader...
Je squatte beaucoup moins le bébé de Zuckerberg en ce moment, je me suis fait un petit panel de mes blogs préférés et j'en fais le tour quotidiennement. Certains m'ont même fait tirer quelques centilitres de liquide lacrymal. You know who you are buddy...
Enfin voilà, tous les jours je fais ma petite promenade sur ces sites. J'ai l'impression de me balader dans un quartier que je connais bien, dans un environnement rassurant, peuplé de gens que je porte haut dans mon estime. Je vous ferais visiter dans un prochain post.
Sinon, grande nouvelle, avec mes colocataires, on fait du sport. Vous connaissez? Une activité physique qui permet de mettre son corps en action. Je ne sais si c'est l'arrivée de l'été, les échanges de balles jaunes dans le petit écran, ou l'envie de ne plus porter sur le front la grosse pancarte : "Et ouais j'aime le houblon", mais en tout cas on s'active.
C'est nouveau parce que j'ai jamais ressenti ça avant. Le coté "dépassement de soi", je l'ai toujours rencontré ailleurs, dans des trucs qui demandent certainement un peu moins d'efforts physiques. Le coté " Culte du corps", je m'en suis toujours tamponné un peu. Se sentir bien dans son corps, pour se sentir bien dans sa tête, je laisse ça aux publicitaires de Contrex. Pour me sentir bien dans ma tête, j'écoute Rich Kids On LSD.
Dans quelques années, ma vieille carcasse ressemblera certainement plus à un vieux frigo sur lequel on a collé des vieux post-it plein d'encre indélébile, qu'a un coupé-sport flambant neuf, j'en suis persuadé. Ceci-dit, en ce moment, j'aime bien faire deux trucs sportifs. Nager et Courir.
Nager, je l'ai toujours un peu fait. 8 ans dans un petit club. Entraîneurs détendus, des bons copains, et des jolies filles qui préféraient toujours autant les footballeurs. Une période bien cool, que je complétais avec la passion de la planche à roulettes. Ça m'a donné le bagage suffisant pour pourvoir rejoindre Socoa à St Jean de Luz sans passer par la route dans un temps pas trop ridicule. Rassurez vous, aucun dommage physiologique flagrant, j'ai pas 1/100ème des épaules du jeune Frédéric Bousquet, et le seul souvenir physique que je peux avoir de cette période se trouve dans ma garde robe, avec les tee-shirts à l'effigie du club pré-cité.
Courir, c'est différent. Le seul souvenir de course que j'ai ne sont pas trop glorieux. Derrière ce fameux bus de la ligne 56, symbole de l'indépendance, seul vaisseau qui permettait de nous emmener à la grande ville sans passer par la case parentale, j'ai du courir un paquet de kilomètres. Courir pour ne pas être en retard. C'était pour moi le seul avantage de passer la 5ème vitesse sur les guibolles.
Mon colocataire Guillaume lui, possède certainement le plus beau arrière-train masculin du Sud-ouest. Son galbe fessier n'est pas venu par hasard, c'est le fruit de belles années passées à courir. Alors maintenant, il m'emmène, me guide et me conseille. Et j'avoue que c'est vraiment plaisant. Cette sensation de fatigue "saine" fait du bien. Elle me rappelle un peu le temps ou j'avais des rapports sexuels. On sort de là éreintés, dégoulinants, et heureux. Un nouvel exutoire. On oublie le quotidien, le passé, ou la suite. Du coup, on recommence. "Doc, what should I do?" aurait chanté Parry Grip.
lundi 23 mai 2011
Dans les mirettes.
Un petit moment déjà. Un sacré bout de temps que je ne suis pas tombé sur un succulent bon bouquin. Le genre de truc qui te captive et te suit partout. Le livre qui t'accompagne dans tes moments les plus intimes. Celui qui prend une autre saveur lorsque tu es assis, le pantalon baissé sur les chevilles. En fait, rien depuis le "Quelque chose à te dire" de Hanif Kureishi, véritable chef d'oeuvre anglais, retraçant le parcours d'un psychiatre londonien d'origine pakistanaise en conflit permanent avec ses vieux démons.
Entre working class heroes, histoires de fesses, et naseaux farinés. Incontournable.
Ces derniers temps donc, le désert. Rien de bien passionnant à se caler devant les mirettes. J'ai bien essayé avec le "Slam" de Nick Hornby. Adolescence, skateboard, coeurs brisés, et naïvement au premier coup d'oeil sur la quatrième de couverture, je suis comblé. Mais non rien à faire, c'est un échec. Un livre jeunesse destiné aux professeurs de collège qui ont encore la triste ambition de redonner le goût de la lecture à leur chérubins qui écoutent Sum41.
Il en est donc ainsi, la vie nous offre souvent de longues périodes sans trouver chaussure à notre pied. Depuis, quelques mois malheureusement j'ai l'impression de chausser du 52, d'avoir des arpions tellement énormes qu'il sera désormais impossible d'éprouver des émotions en lisant un bouquin. Bon je ne fais pas trop d'efforts non plus, je ne suis pas un grand lecteur, c'est le moins que l'on puisse écrire, on ne peut pas dire donc que je fréquente assidument les librairies reconnues ou autres clubs philo, mais j'essaye d'avoir toujours la bonne esgourde sur les écrits qui valent le coup. Récemment, je me suis même relu le "Football Factory" de J.King, pamphlet brulant sur la classe ouvrière anglaise où le ballon rond devient le prétexte primaire d'une violence absurde et irréfléchie. Un livre rempli de désespoir brutal qui t'envoie les tripes dans une machine à laver.
Et puis enfin, la lueur au bout du tunnel. L'halogène au fond du gouffre. Je me souviens très bien de ce fameux samedi soir. Il y flottait déjà une atmosphère flirtant avec la perfection : des amis en pagaille, un anniversaire nordique à fêter dignement, et des orchestres qui comptent beaucoup pour ma poire. Enfin bref, je me retrouve dans les loges d'un presque mythique café-concert presque Lillois, à faire du pied à une boisson non-alcoolisée à l'allure étrange. J'hésite un peu avant de flirter avec la paroi dépucelée du verre. Et puis je fonce, les papilles plus aguerries en première ligne. Fermant les yeux, savourant chaque fumet.
Effet immédiat, dès la première saveur, je me retrouve a bord de la Delorean, dix ans en arrière, dans mes étés magiques passés en Bretagne.
Sirop de citron vert.
J'ai bu un litre de cet élixir durant les 16 ou 17 premiers étés de ma vie. Je verbalise mon ressenti, et Damien ne loupera le coche.
- " Procure toi le dernier livre de Bégaudeau, tu y retrouveras ta Bretagne, même si lui parle de sa vendée"
Touchée en plein menhir. Un cheminot ne se trompe jamais. Au retour de tournée, le lundi matin, c'est la toute première chose que j'ai faite, certainement le meilleur moyen de panser les blessures morales de ces retours difficiles. Je me suis jeté sur "La Blessure, la vraie" de François Begaudeau.
Inutile de revenir sur le passé électrique de notre auteur, tout le monde est déjà au courant que le gazier dont il est question aujourd'hui a contribué à donner quelques gallons supplémentaires au punk rock francophone dans les années 90.
Je me suis mis très tard aux Zabs, inculte de notre culture rock hexagonale, je me tripotais un peu trop le pinceau sur les tubes de NOFX ou Rancid. Du coup, j'ai découvert l'auteur que peu de temps après m'être pencher réellement sur la discographie de l'orchestre. Enfin là n'est pas la question.
Coup d' oeil dans le rétro de la vieille 504 et nous sommes ici catapultés au beau milieu de l'été 1986, où notre narrateur passe ses vacances d'été dans une charmante bourgade vendéenne. La Faute sur Mer plus exactement. Rien qu'au nom du bled, on se doute que notre histoire ne dépeint pas les aventures d'un gagnant de la vie. Voilà ce que j'aime, les histoires de losers. Impossible de ne pas lire son existence dans le miroir. Impossible de ne pas faire le lien avec mes étés bretons des années 90 : mes premiers ébats amoureux, mes premiers papillons dans le ventre, mes premiers échecs conjugaux. Voilà, pour moi ce livre, c'est aussi un hommage a mes 12 - 18 ans passés sur cette magnifique presqu'île Morbihannaise. Mes origines maternelles et les plus beaux étés de ma vie hantent les pages de mon nouveau copain de chevet.
"Le Nantais" comme est appelé le conteur par ses camarades, se trouve donc en période estivale comme chaque année dans son petit village du bord de mer, avec en ligne de mire la perte de sa virginité.
Une grosse bande de copains tous aussi atypiques partagent le quotidien du Nantais. Difficile de résister à Greg Le Rateau, qui met un point d'honneur à mettre en scène les vestes qu'il collectionne au prêt de la gente féminine. Et Stéphane Poitou alors, un des chefs de la bande, par son âge d'abord, mais aussi par le légitime fait qu'il possède un véhicule. Une R5 Alpine en plus. Stéphane aime le reggae, les cigarettes roulées, possède les cheveux sales et sa rutilante automobile dégueule de contre-temps jamaïcains toute la journée. J'ai l'impression d'avoir côtoyer les mêmes dans mes tendres années.
Nous sommes obligatoirement attachés à tous ces personnages, mais le Nantais nous possède. Dans la maladresse de son rapport aux filles, dans ses appétences littéraires mais aussi dans ses jeunes convictions politiques, le Nantais nous ressemble. Le contexte attrayant de la France profonde ne joue pas avec notre nostalgie. Les autos-tamponneuses, le bal du 15 août, les premiers demi-pressions autour du babyfoot du troquet le plus cool du monde, tout ça nous aide juste à ne pas oublier des valeurs qui suffisaient largement au bonheur. Merde, voilà que je me transforme en Baloo...
Bégaudeau, efficace, écrit toujours les phrases que tu aurais voulu pondre. En voilà une, qui résume le rapport du Nantais avec les filles qu'il courtise :
"Je suis quand même gêné je vais parler. Je vais lui poser des questions, les questions c'est la bande originale officielle des conversations gênées."
Le style est désormais largement reconnaissable. On retrouve la marque de fabrique de ses précédentes prestations, avec notamment le soucis du détail vestimentaire. C'est dingue, mais c'est vrai que cela en dit de suite beaucoup plus sur le personnage.
Alors certes Begaudeau est de plus en plus décrié, certains évoquant même le fait qu'il soit devenu un "intellectuel de gauche", celui là même qu'il chahutait dans la chanson du même nom de Zabriskie Point. Aucun soucis pour moi, ce nouveau statut me convient aussi.
Ce bouquin m'a redonné le goût du sirop de citron vert.
Cet été, j'irais en Bretagne.
Entre working class heroes, histoires de fesses, et naseaux farinés. Incontournable.
Ces derniers temps donc, le désert. Rien de bien passionnant à se caler devant les mirettes. J'ai bien essayé avec le "Slam" de Nick Hornby. Adolescence, skateboard, coeurs brisés, et naïvement au premier coup d'oeil sur la quatrième de couverture, je suis comblé. Mais non rien à faire, c'est un échec. Un livre jeunesse destiné aux professeurs de collège qui ont encore la triste ambition de redonner le goût de la lecture à leur chérubins qui écoutent Sum41.
Il en est donc ainsi, la vie nous offre souvent de longues périodes sans trouver chaussure à notre pied. Depuis, quelques mois malheureusement j'ai l'impression de chausser du 52, d'avoir des arpions tellement énormes qu'il sera désormais impossible d'éprouver des émotions en lisant un bouquin. Bon je ne fais pas trop d'efforts non plus, je ne suis pas un grand lecteur, c'est le moins que l'on puisse écrire, on ne peut pas dire donc que je fréquente assidument les librairies reconnues ou autres clubs philo, mais j'essaye d'avoir toujours la bonne esgourde sur les écrits qui valent le coup. Récemment, je me suis même relu le "Football Factory" de J.King, pamphlet brulant sur la classe ouvrière anglaise où le ballon rond devient le prétexte primaire d'une violence absurde et irréfléchie. Un livre rempli de désespoir brutal qui t'envoie les tripes dans une machine à laver.
Et puis enfin, la lueur au bout du tunnel. L'halogène au fond du gouffre. Je me souviens très bien de ce fameux samedi soir. Il y flottait déjà une atmosphère flirtant avec la perfection : des amis en pagaille, un anniversaire nordique à fêter dignement, et des orchestres qui comptent beaucoup pour ma poire. Enfin bref, je me retrouve dans les loges d'un presque mythique café-concert presque Lillois, à faire du pied à une boisson non-alcoolisée à l'allure étrange. J'hésite un peu avant de flirter avec la paroi dépucelée du verre. Et puis je fonce, les papilles plus aguerries en première ligne. Fermant les yeux, savourant chaque fumet.
Effet immédiat, dès la première saveur, je me retrouve a bord de la Delorean, dix ans en arrière, dans mes étés magiques passés en Bretagne.
Sirop de citron vert.
J'ai bu un litre de cet élixir durant les 16 ou 17 premiers étés de ma vie. Je verbalise mon ressenti, et Damien ne loupera le coche.
- " Procure toi le dernier livre de Bégaudeau, tu y retrouveras ta Bretagne, même si lui parle de sa vendée"
Touchée en plein menhir. Un cheminot ne se trompe jamais. Au retour de tournée, le lundi matin, c'est la toute première chose que j'ai faite, certainement le meilleur moyen de panser les blessures morales de ces retours difficiles. Je me suis jeté sur "La Blessure, la vraie" de François Begaudeau.
Inutile de revenir sur le passé électrique de notre auteur, tout le monde est déjà au courant que le gazier dont il est question aujourd'hui a contribué à donner quelques gallons supplémentaires au punk rock francophone dans les années 90.
Je me suis mis très tard aux Zabs, inculte de notre culture rock hexagonale, je me tripotais un peu trop le pinceau sur les tubes de NOFX ou Rancid. Du coup, j'ai découvert l'auteur que peu de temps après m'être pencher réellement sur la discographie de l'orchestre. Enfin là n'est pas la question.
Coup d' oeil dans le rétro de la vieille 504 et nous sommes ici catapultés au beau milieu de l'été 1986, où notre narrateur passe ses vacances d'été dans une charmante bourgade vendéenne. La Faute sur Mer plus exactement. Rien qu'au nom du bled, on se doute que notre histoire ne dépeint pas les aventures d'un gagnant de la vie. Voilà ce que j'aime, les histoires de losers. Impossible de ne pas lire son existence dans le miroir. Impossible de ne pas faire le lien avec mes étés bretons des années 90 : mes premiers ébats amoureux, mes premiers papillons dans le ventre, mes premiers échecs conjugaux. Voilà, pour moi ce livre, c'est aussi un hommage a mes 12 - 18 ans passés sur cette magnifique presqu'île Morbihannaise. Mes origines maternelles et les plus beaux étés de ma vie hantent les pages de mon nouveau copain de chevet.
"Le Nantais" comme est appelé le conteur par ses camarades, se trouve donc en période estivale comme chaque année dans son petit village du bord de mer, avec en ligne de mire la perte de sa virginité.
Une grosse bande de copains tous aussi atypiques partagent le quotidien du Nantais. Difficile de résister à Greg Le Rateau, qui met un point d'honneur à mettre en scène les vestes qu'il collectionne au prêt de la gente féminine. Et Stéphane Poitou alors, un des chefs de la bande, par son âge d'abord, mais aussi par le légitime fait qu'il possède un véhicule. Une R5 Alpine en plus. Stéphane aime le reggae, les cigarettes roulées, possède les cheveux sales et sa rutilante automobile dégueule de contre-temps jamaïcains toute la journée. J'ai l'impression d'avoir côtoyer les mêmes dans mes tendres années.
Nous sommes obligatoirement attachés à tous ces personnages, mais le Nantais nous possède. Dans la maladresse de son rapport aux filles, dans ses appétences littéraires mais aussi dans ses jeunes convictions politiques, le Nantais nous ressemble. Le contexte attrayant de la France profonde ne joue pas avec notre nostalgie. Les autos-tamponneuses, le bal du 15 août, les premiers demi-pressions autour du babyfoot du troquet le plus cool du monde, tout ça nous aide juste à ne pas oublier des valeurs qui suffisaient largement au bonheur. Merde, voilà que je me transforme en Baloo...
Bégaudeau, efficace, écrit toujours les phrases que tu aurais voulu pondre. En voilà une, qui résume le rapport du Nantais avec les filles qu'il courtise :
"Je suis quand même gêné je vais parler. Je vais lui poser des questions, les questions c'est la bande originale officielle des conversations gênées."
Le style est désormais largement reconnaissable. On retrouve la marque de fabrique de ses précédentes prestations, avec notamment le soucis du détail vestimentaire. C'est dingue, mais c'est vrai que cela en dit de suite beaucoup plus sur le personnage.
Alors certes Begaudeau est de plus en plus décrié, certains évoquant même le fait qu'il soit devenu un "intellectuel de gauche", celui là même qu'il chahutait dans la chanson du même nom de Zabriskie Point. Aucun soucis pour moi, ce nouveau statut me convient aussi.
Ce bouquin m'a redonné le goût du sirop de citron vert.
Cet été, j'irais en Bretagne.
lundi 18 avril 2011
Energie déployée.
Tous les matins, c'est la même rengaine.
Pour me rendre à mon travail, j'utilise les transports en commun. Rien de nouveau sous le soleil de Toulouse, je fais comme la plupart des citadins de la ville rose. C'est un exercice qui peut devenir très facilement horripilant et se placer comme élément majeur et repérant de la routine journalière. Heureusement pour moi, tous les matins devant ma station de métropolitain, il y a ce jeune homme qui distribue gratuitement un journal quotidien que vous avez forcément dans votre ville.
Ce genre de torchon délibérément subjectif, que tu as le temps de lire entre Jean Jaurès et St Michel tellement le contenu est creux.
Et ce jeune homme tous les matins me saute dessus, avec un appel de phare en guise de sourire et une bonne humeur exacerbée à transformer Immortal en groupe de ska-festif.
Mais comment fait-il? D'où arrive t-il à puiser toute cette énergie à une heure si matinale pour un travail si difficile? Les gens sont dingues des fois.
Ce garçon là me fascine tellement que lorsqu'il m'est trop difficile de m'extirper de la couette, une petite pensée à son égard et hop je suis débout. Il est tellement drôle et ridicule à la fois. Comment peut-on s'investir dans un travail si merdique? 4 ou 5 heures par jour ce type va vers les gens avec un sourire tellement convaincant qu'on a l'impression qu'il va nous annoncer une nouvelle incroyable du genre :
-"Hey, vous savez quoi !?, je viens de trouver le vaccin contre le sida!"
Que nenni, lui son truc c'est de t'annoncer que pour la modique somme de 0 euros tu peux avoir un nouveau torche-cul qui se prend pour un journal d'information. Et pour couronner le tout, le gonze prend son travail à coeur et essaye de t'insuffler sa bonne humeur.
La où on mon récit tourne au pathétique, c'est quand je vous dis que le pire, c'est que ça marche.
Je ne peux rester indifférent à sa joie de vivre, je suis encore trop naïf pour croire que c'est un argument de don, j'ose espérer que sa jovialité et son comportement sur le pavé sont les mêmes lorsqu'il dépointe. Alors tous les matins, je lui sourie, je le salue et je lui souhaite bon courage. Je prend même son bout de papier dégueulasse qu'il ose appeler journal. Pire encore, il m'arrive même de le lire.
Pour me rendre à mon travail, j'utilise les transports en commun. Rien de nouveau sous le soleil de Toulouse, je fais comme la plupart des citadins de la ville rose. C'est un exercice qui peut devenir très facilement horripilant et se placer comme élément majeur et repérant de la routine journalière. Heureusement pour moi, tous les matins devant ma station de métropolitain, il y a ce jeune homme qui distribue gratuitement un journal quotidien que vous avez forcément dans votre ville.
Ce genre de torchon délibérément subjectif, que tu as le temps de lire entre Jean Jaurès et St Michel tellement le contenu est creux.
Et ce jeune homme tous les matins me saute dessus, avec un appel de phare en guise de sourire et une bonne humeur exacerbée à transformer Immortal en groupe de ska-festif.
Mais comment fait-il? D'où arrive t-il à puiser toute cette énergie à une heure si matinale pour un travail si difficile? Les gens sont dingues des fois.
Ce garçon là me fascine tellement que lorsqu'il m'est trop difficile de m'extirper de la couette, une petite pensée à son égard et hop je suis débout. Il est tellement drôle et ridicule à la fois. Comment peut-on s'investir dans un travail si merdique? 4 ou 5 heures par jour ce type va vers les gens avec un sourire tellement convaincant qu'on a l'impression qu'il va nous annoncer une nouvelle incroyable du genre :
-"Hey, vous savez quoi !?, je viens de trouver le vaccin contre le sida!"
Que nenni, lui son truc c'est de t'annoncer que pour la modique somme de 0 euros tu peux avoir un nouveau torche-cul qui se prend pour un journal d'information. Et pour couronner le tout, le gonze prend son travail à coeur et essaye de t'insuffler sa bonne humeur.
La où on mon récit tourne au pathétique, c'est quand je vous dis que le pire, c'est que ça marche.
Je ne peux rester indifférent à sa joie de vivre, je suis encore trop naïf pour croire que c'est un argument de don, j'ose espérer que sa jovialité et son comportement sur le pavé sont les mêmes lorsqu'il dépointe. Alors tous les matins, je lui sourie, je le salue et je lui souhaite bon courage. Je prend même son bout de papier dégueulasse qu'il ose appeler journal. Pire encore, il m'arrive même de le lire.
lundi 4 avril 2011
Ballon ovale.
Je suis né à Toulouse, charmante ville du Sud-Ouest, qui abrite un patrimoine culturel impressionnant selon les dires hexagonaux. Quand on pense à la ville rose, on pense immédiatement à Claude Nougaro (ou à Zebda selon les générations), à son cassoulet et ses saucisses, mais aussi et surtout à son célèbre club sportif : Le Stade Toulousain.
Référence en matière de ballon ovale, le club toulousain est tout de même 17 fois champion de France, et 4 fois champion d'Europe. La ville est grandement imprégnée des deux couleurs de l'équipe que sont le rouge et le noir, et même si Stendhal n'a rien n'a voir dans le bon déroulement de l'histoire, il faut admettre que n'importe quel toulousain ne peut passer à coté du bain bi-colore.
Ceci dit, malgré l'omniprésence visuelle de l'univers du club dans ma vie quotidienne, j'évite depuis ma tendre enfance de côtoyer de près ou de loin tout ce qui peut avoir un rapport avec le rugby. La faute certainement à une succession de clichés ou d'idées reçues mettant en exergue trop d'anecdotes remplies de testostérones. Enfin bref, quand tu me parles de Toulouse, je préfère largement qu'on parle de Pascal Dessaint ou des Greedy Guts.
La trentaine approchant, il était grand temps de ranger les préjugés de l'adolescence et d'aller voir un peu à quoi ressemble ces matchs, pour tenter de comprendre enfin qu'est-ce qui passionne 95pourcent des habitants de ma ville. Les conseils appuyés de mon paternel, de mon frêre cadet, ainsi que de quelques amis proches bien sensibilisés à la question ont terminé de me convaincre.
Je profite donc d'un week-end off avec l'orchestre Charly Fiasco pour répondre positivement à la proposition d'un collègue de travail. Un charmant jeune homme qui aime autant AC/DC que World of Warcraft ou le basket-ball, un sacré bout-en-train qui rend ton quotidien professionnel plus agréable. Direction Perpignan donc, pour assister à la rencontre entre l'Union Sportive des Arlequins Perpignanais (USAP) et l'équipe de Toulouse.
Les règles du rugby sont pour moi loin d'être claires. En caricaturant à peine, je sais juste que :
- On joue avec les mains (et c'est pas facile, parce que le ballon est ovale)
- Pas de passes en avant
- Le ballon doit passer dans un grand H
- Pour marquer il faut mettre le ballon derrière une ligne blanche
- On peut se bousculer un peu
Nous sommes en tribune dans un virage au milieu des supporters catalans et toulousains. Le stade est plein à craquer. Mes premières impressions correspondent à tout ce que l'on a pu me dire sur l'ambiance dans les stades de rugby. La fête est à l'opposé de ce qui se passe chez les voisins du ballon rond. Ici, on vient en famille, la femme et les enfants d'abord, chacun connait les habitudes et le déroulement de la rencontre.
Derrière moi, deux femmes commentent le match avec passion et enthousiasme, je comprends rien à ce qu'elles racontent mais elles ont l'air d'en connaitre un rayon sur la question. Je me surprends à plonger mes esgourdes en arrière, moi qui pensait que tout ça était réservé à la gente masculine. Tout le monde est sur un même pied d'égalité, les chansons de supporters se répondent, on se chambre gentiment, chacun défendant l'équipe de sa ville avec une bonne humeur contagieuse. De mon coté, je regarde presque autant les tribunes que le match. D'un point de vue sociologique, il y aurait moyen d'écrire un bon pavé sur la diversité des personnes présentes. C'est pas dans mes cordes. Je retiendrai juste les cris de la dizaine d'adolescentes pré-pubères déchaînés sur ma gauche, qui en 80 minutes ont réussi à me prendre toutes les fréquences aiguë des cages à miel, sans oublier le supporter du stade toulousain qui mettait un grand coup de soulier dans le siège de devant dès que son équipe se comportait mal.
Coup de sifflet final, les supporters se félicitent mutuellement, on serre la main de l'adversaire dans les tribunes comme sur le terrain, et tout le monde se file rendez vous au bistrot. Une conception du sport qui me convient entièrement.
Sur le chemin du retour, on passe devant le bus des joueurs toulousains. Les aficionados du rouge et noir, discutent avec un joueur. Le gonze est détendu et semble apprécier l'échange. Apparemment, c'est monnaie courante dans le milieu de l'ovalie. Ça tombe bien, j'aime pas les stars, que cela soit dans la musique, le sport, ou n'importe quoi, c'est toujours bien de se rappeler qu'on sort tous des cuisses de sa mère. En espérant que l'arrivée des capitaux dans cette discipline devenu récemment professionnelle ne gâche pas les prochaines 3ème mi-temps et les rapports conviviaux qui vont de pairs.
Je vous épargne le score final, vous auriez bien compris qu'il n'a ici que très peu d'importance. Une belle expérience.
Référence en matière de ballon ovale, le club toulousain est tout de même 17 fois champion de France, et 4 fois champion d'Europe. La ville est grandement imprégnée des deux couleurs de l'équipe que sont le rouge et le noir, et même si Stendhal n'a rien n'a voir dans le bon déroulement de l'histoire, il faut admettre que n'importe quel toulousain ne peut passer à coté du bain bi-colore.
Ceci dit, malgré l'omniprésence visuelle de l'univers du club dans ma vie quotidienne, j'évite depuis ma tendre enfance de côtoyer de près ou de loin tout ce qui peut avoir un rapport avec le rugby. La faute certainement à une succession de clichés ou d'idées reçues mettant en exergue trop d'anecdotes remplies de testostérones. Enfin bref, quand tu me parles de Toulouse, je préfère largement qu'on parle de Pascal Dessaint ou des Greedy Guts.
La trentaine approchant, il était grand temps de ranger les préjugés de l'adolescence et d'aller voir un peu à quoi ressemble ces matchs, pour tenter de comprendre enfin qu'est-ce qui passionne 95pourcent des habitants de ma ville. Les conseils appuyés de mon paternel, de mon frêre cadet, ainsi que de quelques amis proches bien sensibilisés à la question ont terminé de me convaincre.
Je profite donc d'un week-end off avec l'orchestre Charly Fiasco pour répondre positivement à la proposition d'un collègue de travail. Un charmant jeune homme qui aime autant AC/DC que World of Warcraft ou le basket-ball, un sacré bout-en-train qui rend ton quotidien professionnel plus agréable. Direction Perpignan donc, pour assister à la rencontre entre l'Union Sportive des Arlequins Perpignanais (USAP) et l'équipe de Toulouse.
Les règles du rugby sont pour moi loin d'être claires. En caricaturant à peine, je sais juste que :
- On joue avec les mains (et c'est pas facile, parce que le ballon est ovale)
- Pas de passes en avant
- Le ballon doit passer dans un grand H
- Pour marquer il faut mettre le ballon derrière une ligne blanche
- On peut se bousculer un peu
Nous sommes en tribune dans un virage au milieu des supporters catalans et toulousains. Le stade est plein à craquer. Mes premières impressions correspondent à tout ce que l'on a pu me dire sur l'ambiance dans les stades de rugby. La fête est à l'opposé de ce qui se passe chez les voisins du ballon rond. Ici, on vient en famille, la femme et les enfants d'abord, chacun connait les habitudes et le déroulement de la rencontre.
Derrière moi, deux femmes commentent le match avec passion et enthousiasme, je comprends rien à ce qu'elles racontent mais elles ont l'air d'en connaitre un rayon sur la question. Je me surprends à plonger mes esgourdes en arrière, moi qui pensait que tout ça était réservé à la gente masculine. Tout le monde est sur un même pied d'égalité, les chansons de supporters se répondent, on se chambre gentiment, chacun défendant l'équipe de sa ville avec une bonne humeur contagieuse. De mon coté, je regarde presque autant les tribunes que le match. D'un point de vue sociologique, il y aurait moyen d'écrire un bon pavé sur la diversité des personnes présentes. C'est pas dans mes cordes. Je retiendrai juste les cris de la dizaine d'adolescentes pré-pubères déchaînés sur ma gauche, qui en 80 minutes ont réussi à me prendre toutes les fréquences aiguë des cages à miel, sans oublier le supporter du stade toulousain qui mettait un grand coup de soulier dans le siège de devant dès que son équipe se comportait mal.
Coup de sifflet final, les supporters se félicitent mutuellement, on serre la main de l'adversaire dans les tribunes comme sur le terrain, et tout le monde se file rendez vous au bistrot. Une conception du sport qui me convient entièrement.
Sur le chemin du retour, on passe devant le bus des joueurs toulousains. Les aficionados du rouge et noir, discutent avec un joueur. Le gonze est détendu et semble apprécier l'échange. Apparemment, c'est monnaie courante dans le milieu de l'ovalie. Ça tombe bien, j'aime pas les stars, que cela soit dans la musique, le sport, ou n'importe quoi, c'est toujours bien de se rappeler qu'on sort tous des cuisses de sa mère. En espérant que l'arrivée des capitaux dans cette discipline devenu récemment professionnelle ne gâche pas les prochaines 3ème mi-temps et les rapports conviviaux qui vont de pairs.
Je vous épargne le score final, vous auriez bien compris qu'il n'a ici que très peu d'importance. Une belle expérience.
mercredi 16 mars 2011
Gueule de bois
Le phénomène se produit à tous les coups. Chaque retour de tournée, c'est la même rengaine. Le même mal au bide, le même mal-être le lundi matin en retournant au travail. Cette impression étrange, similaire à une fin de mois d'août où il faut quitter son amoureuse sur le quai d'une station balnéaire. Le cafard, vilain insecte nuisible t'accompagne toute ta vie, c'est désormais une certitude et c'est certainement pas le poids des années qui pourra l'écraser comme une vieille punaise.
Chouette tournée d'ailleurs pour la sortie du nouvel album de Charly Fiasco. Encore plein de belles rencontres, des villes jusqu'alors inconnues et d'excellents orchestres croisés sur les mêmes scènes...
Dans le camion, nous avons beaucoup rit. Toujours les mêmes private jokes éphémères qui dureront que le temps de la tournée,et qui n'auront ici que très peu d'intérêt, mais ça permet toujours de garder la tête hors de l'eau. Un peu plus, et nous n'étions même pas au courant que la terre tremblait de l'autre coté du globe.
Une fois de plus, avec mon camarade de jeu Mato, nous avons passé une bonne partie des trajets a regarder la série Alias sur un petit écran de fortune. Ok, je suis au courant, nous avons une décennie de retard. On regarde uniquement sur la route avec le groupe. Nous en sommes à la 3ème saison, et c'est vraiment un régal. Intrigues d'espionnage à l'américaine, acteurs aux physiques parfaits, histoires d'amour compliquées et mielleuses comme j'aime, c'est impeccable! On se retrouve propulsé dans les combines de la C.I.A aux cotés de la ravissante Jennifer Garner. Il y a pas vraiment besoin de brancher tous les conduits neurologiques, l'action se déroule vite et bien, on passe de Moscou au Cap en une demi-minute, les personnages sont facilement identifiables et les dialogues ne sont pas volés chez Jacques Lacan...
Du coup, j'ai un peu l'impression de partir en tournée avec Jenny(oui, elle a droit à son petit surnom maintenant que nous sommes presque intimes). Elle est assise à coté de moi à l'arrière du camion. Elle réponds jamais quand je la questionne sur la nature de ses rapports avec Vaughn, mais c'est pas grave.(Chuut, par contre, faut pas le dire à Mato...Il serait jaloux.)
"I love you, you're so cool, but what I need is Jennifer Garner"
D'ailleurs, tant que nous sommes dans la romance, l'autre jour, j'ai presque eu l'impression que Richard Curtis avait pris le contrôle de ma vie en testant un de ses nouveaux scénars sur ma pomme. Bon, il aurait certainement du choisir une meilleure fin à son nouvelle comédie romantique, mais il recommence quand il veut.
Pour le moment, il pleut. Les gouttes rebondissent sur le vélux dans un doux cliquetis régulier. C'est trop cool.
Chouette tournée d'ailleurs pour la sortie du nouvel album de Charly Fiasco. Encore plein de belles rencontres, des villes jusqu'alors inconnues et d'excellents orchestres croisés sur les mêmes scènes...
Dans le camion, nous avons beaucoup rit. Toujours les mêmes private jokes éphémères qui dureront que le temps de la tournée,et qui n'auront ici que très peu d'intérêt, mais ça permet toujours de garder la tête hors de l'eau. Un peu plus, et nous n'étions même pas au courant que la terre tremblait de l'autre coté du globe.
Une fois de plus, avec mon camarade de jeu Mato, nous avons passé une bonne partie des trajets a regarder la série Alias sur un petit écran de fortune. Ok, je suis au courant, nous avons une décennie de retard. On regarde uniquement sur la route avec le groupe. Nous en sommes à la 3ème saison, et c'est vraiment un régal. Intrigues d'espionnage à l'américaine, acteurs aux physiques parfaits, histoires d'amour compliquées et mielleuses comme j'aime, c'est impeccable! On se retrouve propulsé dans les combines de la C.I.A aux cotés de la ravissante Jennifer Garner. Il y a pas vraiment besoin de brancher tous les conduits neurologiques, l'action se déroule vite et bien, on passe de Moscou au Cap en une demi-minute, les personnages sont facilement identifiables et les dialogues ne sont pas volés chez Jacques Lacan...
Du coup, j'ai un peu l'impression de partir en tournée avec Jenny(oui, elle a droit à son petit surnom maintenant que nous sommes presque intimes). Elle est assise à coté de moi à l'arrière du camion. Elle réponds jamais quand je la questionne sur la nature de ses rapports avec Vaughn, mais c'est pas grave.(Chuut, par contre, faut pas le dire à Mato...Il serait jaloux.)
"I love you, you're so cool, but what I need is Jennifer Garner"
D'ailleurs, tant que nous sommes dans la romance, l'autre jour, j'ai presque eu l'impression que Richard Curtis avait pris le contrôle de ma vie en testant un de ses nouveaux scénars sur ma pomme. Bon, il aurait certainement du choisir une meilleure fin à son nouvelle comédie romantique, mais il recommence quand il veut.
Pour le moment, il pleut. Les gouttes rebondissent sur le vélux dans un doux cliquetis régulier. C'est trop cool.
mercredi 2 mars 2011
Habiller Morphée.
Une bonne étape de plaine sur un Tour de France, un peloton qui passe
Difficile en ce moment, de trouver le sommeil. Il se passe trop de choses dans la ville rose. Ca tombe bien les périodes pré tournée ont toujours du mal à passer.
Hier soir, concert dans les hauts quartiers étudiants. Je file un coup de main à l'orga. Sur scène, Boys on the dock, excellent duo acoustique, cover songs de goût (Billy Bragg, Social Distortion, Against Me, Rancid...), et très bonne prestation. Un bon chanteur, une sympathie évidente dans le relationnel, et des privates running jokes à gogo. Il ne m’en faut pas plus.
Les champions de Foolish sont en ville. Punk rock à tendance hardcore. A l'ancienne, guitares au genoux, dégaines 90's, humour débile et bonne humeur assurée. Les gonzes ont pris du niveau depuis la première fois où on les avait croisé dans ce magnifique bar en zone rurale dans le centre de la France.
Puis vint le plateau anglais à l'origine de l'organisation du concert. Shoes and Socks Off, est le pseudonyme du chanteur d'outre manche, qui vient présenter son spectacle solo. Le gonze est déjà très sympathique à la descente du camion, malgré sa pilosité excessive au niveau du torse. Oui, je suis jaloux.
Bref, super concert et 1er agréable surprise. Pop folk, bien ficelée, des bonnes mélodies, on pense évidemment à Eliott Smith, même si il y a des quelques passages un peu plus barrés. Par contre, les mecs de Tubelord, tête d'affiche du soir, m'inspirent guère. Look soigné, dégaine arty, ça sent la pop pour coiffeurs à plein nez.
Le chanteur guitariste avec son jogging 80's, ses bretelles, ses cheveux grunge, et ses souliers qu'auraient même pas mis mon grand-père pour aller à la pêche, et de loin le plus cool. Avenant et délicat.
Tout ça pour dire qu'avant le concert, je me revois en train de médire sur le look de ces garçons et sur la mauvaise pop à clavier qu'on va sûrement prendre dans le museau quelques minutes encore avant le début du concert.
Que nenni. Tubelord, joue le rock plutôt très bien. Gros son, grosse patate, et bonnes chansons. Il y a des plans qui me rappellent Get Up Kids, Thursday, et d'autres groupes du genre...Alors certes, j'écouterais pas souvent à la maison, les passages math-rock sont très difficiles pour mes esgourdes (d'ailleurs qu'est ce que c'est encore que ça le math rock, ça veut dire quoi? On met un théorème de Thalès dans la tablature?), mais rien à dire, les anglais font leur match avec le panache et l'intensité...J'ai honte d'avoir médis autant à la fin du concert. Ça m'apprendra à faire le malin.
samedi 26 février 2011
A chacun sa thérapie.
L'idée originale était bien différente.
Au tout début du projet, je voulais vraiment me lancer dans un fanzine. Le vrai, l'unique. Celui qui te permet d'avoir les doigts qui collent, celui qui te rend maître dans l'art du découpage, celui là même qui t'oblige à sortir un peu plus tard du boulot pour faire des photocopies gratuites. Mais non, je suis un bon vieux flemmard, un débutant éternel dans les travaux manuels, je mets 3 jours pour faire un collier de pâtes à ma mère, et 3 semaines pour monter une étagère d'origine suédoise. Imaginez-donc un fanzine papier...Un numéro par décennie, grand maximum.
C'est bien dommage parce que le fanzine représente beaucoup de choses pour ma poire. Au milieu des années 90, on écoutait l'émission "Plus de bruit" sur Radio MonPais animée par Nico et Zite et on lisait "Can God Fill Teeth?!" écrit par le magnifique Stéphane Escriva et sa troupe. En quelques numéros et émissions radiophoniques, je me suis fait ma propre culture punk rock à la fin de mes années collège.
C'est la grande époque, les découvertes inlassables de nouveaux groupes, mais aussi tous les fanzines de l'époque...Kérosène, Rad Party & co...Soudain, la lecture redevenait un plaisir, plus une exigence scolaire.
Et puis pendant quelques années, j'ai lâché prise. Je me suis désintéressé à toutes ces pages vulgairement agrafées entre elle. Les disques de punk rock ont toujours été là, mais les fanzines eux ont déserté les tables de chevet...
Jusqu'au jour, où je retombe sur un numéro de Shotdown au fameux Danger House de Lyon. Le gazier écrit comme il pense, jette ses tripes sur la feuille et raconte sa vie avec son lot d'anecdotes trépidantes. On écoute les mêmes groupes, on lit les mêmes bouquins, et on aime presque les mêmes films. Ses anglicismes, et ses tirades amerloques ne me choquent même pas. J'ai trouvé mon nouveau héros.
Voilà depuis ce jour, je me dis que j'aimerais me lancer de mon coté, mais c'est jamais facile d'écrire à la première personne du singulier. Et en même temps, il n'a jamais été question de parler de soi.
Ici cela sera avant tout un moyen de cadrer un peu mon temps sur internet, structurer ma cyber vie en somme. En prenant un peu recul, je me suis aperçu que je perdais énormément d'heures sur ces nouveaux réseaux sociaux. Je peux me retrouver facilement comme l'autre jour à regarder pendant deux heures les photos de mariage de quelqu'un que je ne connais pas.
-"Ouh quelle est belle la robe de la mariée, je l'aurais bien vu sur Natalie dans Love Actually"
- " Ah mais au fait, tiens, je connais personne sur ces photos... Qui sont ces gens? Qu'est ce que je fous là?"
Voilà un peu le topo, il est l'heure de se reprendre en main!
Ici, on causera forcément de musique, certainement de cinéma, sûrement un peu de bouquins aussi. Rien de trop intello bien sur, mes facultés cognitives sont déjà lourdement entamées. On parlera aussi obligatoirement de culture populaire, de Tour de France et de Plus Belle La vie, de Diam's, de Francis Cabrel et de toutes nos fiertés hexagonales.
Soyez les bienvenus. No road is too long, when you are in a good company...
Romain Boule
Au tout début du projet, je voulais vraiment me lancer dans un fanzine. Le vrai, l'unique. Celui qui te permet d'avoir les doigts qui collent, celui qui te rend maître dans l'art du découpage, celui là même qui t'oblige à sortir un peu plus tard du boulot pour faire des photocopies gratuites. Mais non, je suis un bon vieux flemmard, un débutant éternel dans les travaux manuels, je mets 3 jours pour faire un collier de pâtes à ma mère, et 3 semaines pour monter une étagère d'origine suédoise. Imaginez-donc un fanzine papier...Un numéro par décennie, grand maximum.
C'est bien dommage parce que le fanzine représente beaucoup de choses pour ma poire. Au milieu des années 90, on écoutait l'émission "Plus de bruit" sur Radio MonPais animée par Nico et Zite et on lisait "Can God Fill Teeth?!" écrit par le magnifique Stéphane Escriva et sa troupe. En quelques numéros et émissions radiophoniques, je me suis fait ma propre culture punk rock à la fin de mes années collège.
C'est la grande époque, les découvertes inlassables de nouveaux groupes, mais aussi tous les fanzines de l'époque...Kérosène, Rad Party & co...Soudain, la lecture redevenait un plaisir, plus une exigence scolaire.
Et puis pendant quelques années, j'ai lâché prise. Je me suis désintéressé à toutes ces pages vulgairement agrafées entre elle. Les disques de punk rock ont toujours été là, mais les fanzines eux ont déserté les tables de chevet...
Jusqu'au jour, où je retombe sur un numéro de Shotdown au fameux Danger House de Lyon. Le gazier écrit comme il pense, jette ses tripes sur la feuille et raconte sa vie avec son lot d'anecdotes trépidantes. On écoute les mêmes groupes, on lit les mêmes bouquins, et on aime presque les mêmes films. Ses anglicismes, et ses tirades amerloques ne me choquent même pas. J'ai trouvé mon nouveau héros.
Voilà depuis ce jour, je me dis que j'aimerais me lancer de mon coté, mais c'est jamais facile d'écrire à la première personne du singulier. Et en même temps, il n'a jamais été question de parler de soi.
Ici cela sera avant tout un moyen de cadrer un peu mon temps sur internet, structurer ma cyber vie en somme. En prenant un peu recul, je me suis aperçu que je perdais énormément d'heures sur ces nouveaux réseaux sociaux. Je peux me retrouver facilement comme l'autre jour à regarder pendant deux heures les photos de mariage de quelqu'un que je ne connais pas.
-"Ouh quelle est belle la robe de la mariée, je l'aurais bien vu sur Natalie dans Love Actually"
- " Ah mais au fait, tiens, je connais personne sur ces photos... Qui sont ces gens? Qu'est ce que je fous là?"
Voilà un peu le topo, il est l'heure de se reprendre en main!
Ici, on causera forcément de musique, certainement de cinéma, sûrement un peu de bouquins aussi. Rien de trop intello bien sur, mes facultés cognitives sont déjà lourdement entamées. On parlera aussi obligatoirement de culture populaire, de Tour de France et de Plus Belle La vie, de Diam's, de Francis Cabrel et de toutes nos fiertés hexagonales.
Soyez les bienvenus. No road is too long, when you are in a good company...
Romain Boule
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