samedi 26 février 2011

A chacun sa thérapie.

L'idée originale était bien différente.
Au tout début du projet, je voulais vraiment me lancer dans un fanzine. Le vrai, l'unique. Celui qui te permet d'avoir les doigts qui collent, celui qui te rend maître dans l'art du découpage, celui là même qui t'oblige à sortir un peu plus tard du boulot pour faire des photocopies gratuites. Mais non, je suis un bon vieux flemmard, un débutant éternel dans les travaux manuels, je mets 3 jours pour faire un collier de pâtes à ma mère, et 3 semaines pour monter une étagère d'origine suédoise. Imaginez-donc un fanzine papier...Un numéro par décennie, grand maximum.
C'est bien dommage parce que le fanzine représente beaucoup de choses pour ma poire. Au milieu des années 90, on écoutait l'émission "Plus de bruit" sur Radio MonPais animée par Nico et Zite et on lisait "Can God Fill Teeth?!" écrit par le magnifique Stéphane Escriva et sa troupe. En quelques numéros et émissions radiophoniques, je me suis fait ma propre culture punk rock à la fin de mes années collège.
C'est la grande époque, les découvertes inlassables de nouveaux groupes, mais aussi tous les fanzines de l'époque...Kérosène, Rad Party & co...Soudain, la lecture redevenait un plaisir, plus une exigence scolaire.
Et puis pendant quelques années, j'ai lâché prise. Je me suis désintéressé à toutes ces pages vulgairement agrafées entre elle. Les disques de punk rock ont toujours été là, mais les fanzines eux ont déserté les tables de chevet...
Jusqu'au jour, où je retombe sur un  numéro de Shotdown au fameux Danger House de Lyon. Le gazier écrit comme il pense, jette ses tripes sur la feuille et raconte sa vie avec son lot d'anecdotes trépidantes. On écoute les mêmes groupes, on lit les mêmes bouquins, et on aime presque les mêmes films. Ses anglicismes, et ses tirades amerloques ne me choquent même pas. J'ai trouvé mon nouveau héros.

Voilà depuis ce jour, je me dis que j'aimerais me lancer de mon coté, mais c'est jamais facile d'écrire à la première personne du singulier. Et en même temps, il n'a jamais été question de parler de soi.
Ici cela sera avant tout un moyen de cadrer un peu mon temps sur internet, structurer ma cyber vie en somme. En prenant un peu recul, je me suis aperçu que je perdais énormément d'heures sur ces nouveaux réseaux sociaux. Je peux me retrouver facilement comme l'autre jour à regarder pendant deux heures les photos de mariage de quelqu'un que je ne connais pas.
-"Ouh quelle est belle la robe de la mariée, je l'aurais bien vu sur Natalie dans Love Actually"
- " Ah mais au fait, tiens, je connais personne sur ces photos... Qui sont ces gens? Qu'est ce que je fous là?"
Voilà un peu le topo, il est l'heure de se reprendre en main!
Ici, on causera forcément de musique, certainement de cinéma, sûrement un peu de bouquins aussi. Rien de trop intello bien sur, mes facultés cognitives sont déjà lourdement entamées. On parlera aussi obligatoirement de culture populaire, de Tour de France et de Plus Belle La vie, de Diam's, de Francis Cabrel et de toutes nos fiertés hexagonales.
Soyez les bienvenus. No road is too long, when you are in a good company...
Romain Boule