mercredi 17 octobre 2012

Mieux vaut tard.

J'ai pris la rentrée scolaire par derrière. Une petite gifle sur la nuque, énergique et humiliante comme une belle fessée sur l'occiput. La douleur commence à peine à disparaitre, le temps de me rendre compte que l' on vient de signer à nouveau pour une belle année de réjouissance en tous genres.
Summer Whatever est enfin disponible. Une entreprise qui peut paraitre anodine, mais qui, quand l'on possède autant de prédispositions à la malchance que moi, peut s'avérer extrêmement audacieuse. Mon camarade Mickson a du s'arracher les cheveux à la lecture de mes sms qui lui indiquaient l'évolution de la situation. Pages originales perdues, imprimantes en panne,  tout était destiné à l'échec.


 Il est finalement là, et disponible sur simple demande* en m'envoyant un courrier de type électronique à l'adresse suivante : romainboule [at] charlyfiasco.com. N'oubliez pas que si vous envoyer une blague ou un mot doux, la lettre arrive plus vite.
Le successeur est déjà en route et s'intitulera X-Mas Confidential, toujours avec Mickson le flamboyant nordiste en partenaire particulier.  Il devrait être disponible si tout va bien pour la Noël comme dirait tes grand-parents aujourd'hui décédés.
J'en profite pour remercier une nouvelle fois Mickson pour sa patience, Pauline pour la couv', Roww pour les dessins, et toi qui va prendre le temps de le lire debout sur ta chaise lors des prochains repas de famille.

*Offre valable dans la mesure des stocks disponibles et de la flemme du moment.

mardi 24 juillet 2012

Summer Whatever

Six mois! c'est quasiment le temps que je me suis accordé depuis la dernière mise à jour. Le temps libre n'est plus une excuse, j'avais certainement moins l'envie d'étaler ma vie sur un écran. La faute à une vie réelle largement plus intéressante. L'avantage d'avoir un support personnel pour exutoire, résidant dans le fait que ce dernier doit être corvéable à merci, utilisable comme bon nous semble, strictement lorsque l'on en ressent le besoin ; j'avais juste donc d'autres matous à malmener.J'en profite toutefois pour remercier les gens qui me demande quand est-ce que je sors les doigts de l'orifice anal pour mettre à jour ce blog, ainsi que celui qui m'interpella un soir de printemps en ces termes :-
"Tu sais, pour fidéliser tes lecteurs, tu te dois d'être régulier sur tes mises à jour"
Non merci, je laisse la fidélité aux cartes du même nom des petits commerçants du quartier. Passez donc sur ce site quand bon vous semble, quand vous avez souillé tous les réseaux sociaux existants, répondu à tous vos mails, et après avoir étranglé le borgne sur la page d'accueil de la Fistinière si cela vous chante. Soyez fidèle à vos choix artistiques, vos goûts musicaux, vos convictions politiques, à votre démarche existentielle mais pas à ces successions de mots à vertus thérapeutiques.Cette mise au clair étant faite, il est l'heure de s'étaler sur l'activité du vacancier chanceux que je suis, et le fil rouge des congés payés...(Je vous rassure il y a d'autres fils aux couleurs différentes sur mon arc estival.)
 Summer Whatever, c'est le nom du split zine sur lequel nous travaillons avec Mr Mickson (Shotdown, Toujours dans le jazz, Crust Caviar...) pour une sortie à la rentrée de Septembre. Inutile de vous dire que  lorsque le gazier m'a proposé un zine commun par SMS interposé, je n'étais pas loin de partir embrasser sauvagement ma chef de service, pourtant très difficile en approche corporelle.
C'est un peu comme si on proposait à Jean Alesi la pôle position du grand prix de Monaco,  comme si Richard Curtis me proposait le premier rôle de son prochain long métrage... Dreams come true !
Je suis actuellement on formation accélérée dans de multiples travaux manuels, l'affaire s'annonce terriblement  excitante.
Aurélio, Roww, Mato, Marjorie Calle, s'occuperont d'illustrer tout ça, on y parlera musique, ciné, culture pop et tout ce que l'on aura eu l'occasion de croiser cet été le pif dans la lavande.
Rendez-vous début septembre.

mardi 14 février 2012

Deux Mille Blues.

Autant mettre les choses au clair tout de suite. Non, la mise à jour du blog n'a rien à voir avec le fait que nous soyons le 14 Février : Fête nationale du shopping pour amoureux transits. Cela doit être un hasard du calendrier.
Bon d'accord, cette fameuse date hivernale a au moins le mérite de rappeler les bienfaits du célibat : Le temps pour soi.
Aujourd'hui, le temps est avec moi, il s'offre même un double sens. Dehors, le ciel pleure à grosses larmes des flocons aussi considérables que les larmes qui coulaient le long de mes joues le jour de ma rentrée au C.P.
Il neige en hiver, incroyable. La population Toulousaine est totalement décontenancée. Dans le sud de la France, nous n'avons pas l'habitude de la neige. Dès qu'un léger manteau blanc habille les routes de la ville, tout le monde panique et se ronge l'esprit autour de questions vitales du type : "Vais-je pouvoir me rendre au travail avec toute cette neige et ce verglas?"
J'aime la neige dans un contexte urbain. Elle permet de faire le tri parmi la plèbe. Elle confine certains chez eux et en libère d'autres. Elle pousse la ville à se taire et à se plier à ses propres règles.Cela me rassure et m'excite à la fois.  Pendant une semaine, on a eu la paix, seuls les valeureux sortaient affronter la douce blanche. Cette année, la neige nous a même permis de pratiquer la planche à neige dans les rues de la ville, nous a offert quelques journées de chômage technique, et nous a même accordé quelques moments de franches rigolades en jouant à la guerre pour de faux. De quoi faire avaler la pilule ornée de 4 petits chiffres terrifiants : 2012.

A la fin de l'année 2012, j'aurai 30ans. Cela fait vraiment flipper de vieillir. J'ai l'impression que cela fait 15 ans que j'ai 15 ans. A mon âge, mon père était marié et s’apprêter à devenir responsable de son premier fils : votre humble serviteur.
 De mon coté, j'habite toujours en collocation, j'ai une montre flic-flac Spiderman, et les poils sur mes joues ressemblent à s'y méprendre à ceux situés en dessous de mon nombril. Si la nature ne veut pas faire d'efforts,  qu'a cela ne tienne, je n'en ferais pas non plus. Le Plan d'Epargne Logement attendra.
Pour fêter ça, avec des amis, nous avons monté un énième groupe de punk rock. Avoir un nouveau band, c'est comme avoir une nouvelle petite amie. Les premiers rendez-vous s'accompagnent de petits pincements au cœur, on  se cherche mutuellement, on se renifle dans tous les recoins pour savoir où tout cela peut nous mener. Pour le moment, c'est frais comme un diabolo kiwi en terrasse, c'est pop comme un refrain de Snoop Dog, et les gaziers m'autorisent à jouer avec mon mini-short H&M que j'aurais pu piquer à l'équipe de Nothing Toulouse (La team de roller derby de ma ville). Les paroles parlent de Katy Perry, de notre ami Nicolas qui se prend pour un chien, et d'autres sujets aussi vastes que stupides. Chacune des répétitions permettent à une ribambelle de papillons de s'envoler. C'est beau l'amour. En tout cas, la jeune me permet de me réconcilier avec le punk rock. J'avais délaissé quelque peu la distorsion ces temps-ci.
J'imagine que les premiers concerts sont un peu comme le moment où tu dois présenter ta dulcinée à ta famille.
Puisque l'on en parle, la bien aimée s'intitule Lame Shot! et je serais ravi de faire les présentations à l'occasion de notre  tournée nationale à Toulouse les :
- Jeudi 15 Mars aux Tilleuls + Molly Mc Harrel
- Jeudi 22 Mars à La Dynamo + DownerCut + Clémentine et les derniers dinosaures + Black Pigeon

Venez nombreux, je suis sur qu'il y aura du sirop de Kiwi.
Rien à voir avec la choucroute mais question plaisir audiovisuel, j'ai découvert 5 ans après tout le monde la série Dexter. Et oui, on ne se refait pas, j'ai jamais eu un wagon de retard, j'ai toujours eu le train entier.
L'histoire d'un expert en sang employé par la police de Miami le jour, et tueur en série sanguinaire la nuit. J'ai regardé les 4 premières saisons en 1 petit mois.J'ai réduit de moitié mon capital sommeil, pour m'imprégner un maximum du personnage principal. La série est tombée à point nommé dans mon existence, le mois de Janvier étant cette fois plus rude sur le plan du moral que sur le plan climatique m'a laissé quelques traces au mental. Et voilà qu'arrive ce type dénué de sentiment. Insensible, desséché de toutes émotions ; une froideur malsaine, qui trouble le spectateur dans un premier temps , le fait culpabiliser lorsque l'on s'y attache, puis le transcende lorsqu'on le place en véritable super héros. Il me plait le jeune Dexter Morgan, et ses pulsions indomptables.
Des fois, je me dis que c'est certainement lui qui agit selon la meilleure des façons. Et puis j'éteins la télé.
Dans un tout autre registre, j'ai fini par me rendre au cinéma pour aller voir Intouchables. Le film français numéro un au box-office en 2011. Avec toutes les bonnes critiques que j'avais lu et/ou entendu, il fallait que j'aille voir ça des mes propres billes. De manière à objectiver ma séance, j'y suis donc allé tout seul.
J'ai jamais craché sur le cinéma français "ala française", bien au contraire. Je préfère revoir un bon vieux Guédiguian que me retaper "un flic à la maternelle". Ceci dit, lorsqu'un film cartonne en France, on est dans le droit de se poser des questions quant à la qualité de ce dernier, dans un pays où la personnalité préférée s'appelle : Yannick Noah.
On en parle pas assez de cet ancien sportif de haut niveau, reconverti en chanteur de variété engagé dans toutes les nobles causes. Ce week-end encore, j'ai entendu de nouvelles anecdotes croustillantes sur ce grand bonhomme à l'égo aussi démesuré que la pauvreté des textes de ses chansons.
Bon je sais c'est gratos, mais pour l'avoir rencontré une fois, j'y peux rien il m'agace...
"Aux arbres citoyens
Quelques baffes à prendre
La veille est pour demain
Des baffes à rendre"

Avant de s'occuper des arbres, et des baffes qu'il doit distribuer, il ferait mieux de s'occuper de la santé des oreilles des habitants de l'hexagone, qui pensent encore que ce va-nu-pieds est en grande mission pour le bien être de l'humanité. Allez triste france, arrete donc de penser que yannick est un type bien parce qu'il porte toujours des dreadlocks en 2012. Le génie de Saga Africa, comme tout le monde, possède son  compte en suisse, roule en 4x4, se fait rémunérer outrageusement  par les associations 1901 lorsqu'il fait honneur de sa présence, et continue de trainer  les casseroles à son vénérable derrière. Pour un mec qui devait quitter le pays en 2007 si Sarkozy était élu, je trouve qu'on entend toujours parler beaucoup de lui.
Yannick, (permet moi de t’appeler Yannick), j'ai l'immense honneur de t'avouer que tu fais parti à mes yeux du club des 5. Ce club très restreint que j'enverrai volontiers en prison pour deux décennies si j'étais un jour président de la république. Tes compagnons de cellule, rayon bibliothèque rose, s'appellent : Christophe Maé, Laurent Gerra, Michel Sardou, Grégoire et Arthur. Le chef d'accusation s'intitule : appauvrissement culturel du contribuable.
Sinon Intouchables, c'était sympa, j'ai passé un bon moment.
Déconnez pas, votez hors norme.