mercredi 31 août 2011

Bicyclette.

Toujours pas de psy attitré, j'en profite tant que ce bon vieux clavier montre des dispositions médicinales à mon égard.
C'est bientôt la rentrée, le moment d'aller s'enfermer dans les grandes surfaces pour choisir les cartables, les trousses, cahier de textes et tout le farda. Tout le monde a fait les fournitures? J'entends déjà les marmots se battrent pour savoir qui aura le crayon ou le sac le plus cool. Je ne suis plus au trop au courant de ce qui est "in" chez les moins de douze ans actuellement. Polly Pocket est à la ramasse, Yu-Gi-Oh par contre est en bonne position me souffle t-on dans l'oreillette.
Chez les plus âgé(e)s par contre, il y a comme un vent nouveau qui souffle sur les routes des grandes ville de France, une nouvelle mode qui envahit doucement les citadins les plus en vogue du moment.
Un nouvel engouement pour une bicyclette que l'on nomme à juste titre : Le Fixie.
- Mais qu'est ce donc que le fixie? Demanderons les plus ruraux d'entre vous. Un vélo à pignon fixe. Si tu arrêtes de pédaler, tu arrêtes la petite reine. Autrement dit, un biclou sans roue libre. Une belle machine que domptait Florian Rousseau et ses compères à la fin des années 90. Une charmante bicyclette pour égayer les pistes olympiques, mais un deux roues vraiment pas pratique pour aller à la faculté. Voilà, dans la mode, il y a des trucs qui me dépassent. Bon je renie pas la mode bien au contraire, je suis moi même assez branché(disons sur la collection printemps-été 1997). J'ai une montre spiderman, une moustache et des chemises H&M ("la classe pour les pauvres" comme dit ma cousine), autant vous dire que je suis quand même top fashion.Sic.
Mais bon là cette histoire de fixie c'est vraiment "too much". Comment peut-on remettre en question l'invention la plus cool du 19ème siècle, à savoir l'invention de la roue libre? Un système ingénieux et hop on arrête de pédaler dans les descentes. Quelle trouvaille extraordinaire. Et là, voici qu'on remet au goût du jour, ces vélos sans freins, à pignon fixe. Terminé les descentes à fond de cale les fesses en l'air, la tête coincée dans le guidon, terminé les relances, les feintes de courses, les petites pauses pendant les faux-plats descendants. Je comprends plus.
Quel est donc soudain ce regain de nostalgie qui s'empare de ces jeunes gens? Poussons les choses jusqu'au bout dans ce cas. Rallumons nos minitels, nos téléviseurs noir et blanc, nos tam-tams et laissons nos calèches en double-file!
Je sais bien que je m'emballe pour rien puisque cela concerne qu'une infime partie de la population, certainement celle que l'on appelle "hipster", ou je ne sais quelle autre néo-catégorie sociale que je ne comprends toujours pas.
J'ai 28 berges, je dois déjà être un vieux con ringard qui n'a rien compris. Il n'empêche que chez Décat, il y a des VTT avec 3 plateaux et 7 pignons, et que je suis sur que j'arrive avant vous en haut de la cote de Jolimont.

lundi 29 août 2011

Août.

Retour sur les terres maternelles. Presque 4ans, que je n'avais foulé les douces contrées d'Armorique durant la période estivale. Le temps passe trop vite, je redoute un peu le moment où je jetterai un coup d’œil dans le rétro pour m'apercevoir que je suis passé à coté de trop de choses. La famille notamment. Je n'accorde aucun crédit au maréchal,et si le travail ne me préoccupe guère, la patrie encore moins, par contre la famille reste un point majeur de l'horrible triptyque Petainiste.
Enfin, retour donc sur le terrain de jeu de mon enfance, Morbihan, Bretagne Sud, un petit coin de paradis au bout du monde. L'endroit que tu te rêves à préserver du reste de la populasse. Un petit trésor qui abrite les meilleures histoires de comptoir, les anecdotes de villages les plus croustillantes. Et le fameux sirop de citron vert de mamie.

L'évènement de la région l'été s'appelle le Festival Interceltique de Lorient. 41ème édition pour le rendez vous incontournable des adeptes de la culture celte. Amoureux du biniou, fétichistes de la bombarde, danseurs de haut-vols, tout les pays sont réunis cette année autour d'une thématique particulière : La diaspora celte. Autrement dit, les communautés bretonnes dispersées et immigrées au 4 coins du monde. Il va s'en dire que cela regroupe un paquet de gens.
Pour présenter tout ces gens, en début de festival, il y a la traditionnelle parade.
J'ai toujours réussi à éviter ça dans ma jeunesse. Le rassemblement massif de ces citoyens venu rendre hommage à leur identité culturelle. Ne vous méprenez pas, c'est le rassemblement massif qui me fait peur, certainement pas l'identité culturelle.
Cette année, impossible de refuser la proposition du tonton et du cousin pour aller admirer le défilé qui passe littéralement sous leur fenêtre. 4 heures de danses bretonnes, de binious et de cornemuses, de lancer de bâtons, et de foule en délire, et j'ai tenu tout le long, une véritable performance.
Le principe est simple, il s'agit de présenter les différents Bagads et cercles de danseurs venus du monde entier pour ambiancer le festival. A ce petit jeu là, c'est forcément les Irlandais qui gagnent. Sourires aux lèvres sur les carcasses de vieux baroudeurs, costumes impeccables, et binious à 11 pour ces harangueurs hors pair.
La foule est compacte, chaque année les trottoirs sont pleins à craquer. La mairie casse le portefeuille, il faut dire que cela fait pas mal de gens à défrayer.
J'ai l'impression qu'il y a un réel regain d'intérêt pour toutes ces question d'identités. A l'heure de la mondialisation, de la délocalisation et de tous ces histoires d'interdépendances, les individus ont besoin de se sentir appartenir à un peuple, à une tribu. Renaud avait raison, mais le keffieh noir et blanc et gris ne suffit plus.

Ou est Charlie?

Bon, je vous rappelle que nous sommes en Bretagne, et que la douce région du nord-ouest à une certaine réputation à tenir concernant ses conditions climatiques. Comme si un contrat avait été rédigé avant le festival entre Mère Nature et les organisateurs, la première goutte me tombe sur le bout du museau après que le dernier groupe de musiciens/danseurs soit passé. Ensuite c'est le déluge. Le ciel se met a pleurer tel un gamin a qui on aurait confisquer son pokémon. Pas un petit caprice qui passe après que maman ait fait la blague du "quand je touche ton nez, ca fait le bruit d'un klaxon" , non non un bon vieux scandale lacrymal qui dure des heures. Le ciel sera donc consolable qu'une fois la nuit tombée. Du coup, en se réfugiant sous un porche, on retombe sur un bagad. Et allez rebelote, binious pour tout le monde. Par contre, la ça envoie des reprises de standard rock, des classiques rigolos, et l'ensemble harmonisé à rendre jaloux les guitaristes de la vierge de fer. Etant situé au beau milieu des musiciens, le soir je suis encore plus sourd que ma grand-mère.
Evènement inattendu, le lendemain il fait beau. Un véritable soleil jaune accompagné d'un ciel bleu, et la vitamine D qui va avec. Incroyable. J'en reviens tellement pas que je pars m'enfermer avec le paternel dans une conférence organisé par l'Université Populaire Bretonne. C'est Jack Kérouac qui est à l'honneur et avec lui ses origines bretonnes. Un journaliste et une généalogiste animent la séance. Je redoute un peu le rassemblement d'intellectuels venus débattre sur des sujets inaccessibles mais il n'en est rien. Au contraire, on abordera que très peu le fond, pour se concentrer sur la forme. Exit, donc mes espoirs d'avoir des anecdotes croustillantes sur les soirées carnage du vieux loup, sur ses rapports avec ses "collègues" de la beat generation, ou autres histoires palpitantes sur ses capacités rédactionnelles. On retiendra tout de même des informations intéressantes; comme la foi religieuse de Jack restée omniprésente dans sa vie (malgré tout ce que ses personnages pouvaient laisser entrevoir), une interview inédite de l'auteur en français pour la télévision canadienne. Ca se mate par . Mais aussi et surtout le fait que Walter Salles (Carnet de voyages, Centra Do Brasil...) adapte actuellement "Sur la route" à l'écran. wait & see.
Le reste de l'été s'est passé sur des bateaux, dans des camions , des autobus, ou des trains rigolos. J'ai couru derrière la montre pour ne pas rater les correspondances, mais j'ai regardé le temps s'écouler au bord du lac de Neuchâtel. Et au pays des ricolas, il y a mes ami(e)s. Ceux qui disent :
- Romain, tu veux un thé froid? Ca fait monstre du bien!
C'est les mêmes qui achètent des boguets, et vont à huitante kilomètres/heure avec. Je comprend toujours pas ce qu'ils disent, mais alors qu'est ce bien d'être avec eux.
Bon voilà s'est terminé, finit la rigolade, les maillots de bain trop court, et les concours de plat dans les piscines. Les vacances se sont achevés par deux jours de fiesta en Espagne. Ma colocataire a désormais 25ans, certains ont de belles moustaches, certains ont le teint halé, d'autres ont des nouveaux tatouages, et moi j'ai juste un peu le cafard.

ps :  Les pilotes d'avion sur les compagnies low-cost sont toujours en contrat d'apprentissage. Ils attendent toujours de valider leur stage pratique. Prendre l'avion me fait un peu peur je crois.

lundi 1 août 2011

Juillet.

Shit's fucked but what can I do? Le mois de juillet est déjà terminé. Ce coquin est passé aussi vite dans ma vie qu'un sandwich américain dans l’œsophage de mes colocataires. Je pensais venir un peu plus souvent sur cette cyber interface pour chroniquer un film, deux-trois bouquins ou le dernier disque qui me plait, mais il y avait visiblement beaucoup mieux à faire à l'extérieur. La bonne nouvelle c'est que l'aventure continue puisqu'il y a le mois d'aout juste derrière juillet. C'est fou comme le calendrier est bien fait.
Alors autant prévenir les mirettes malveillantes ; oui j'ai presque deux mois de vacances l'été. Je bénéfice comme pas mal de français de ce qu'on appelle dans le doux jargon du privilège : les congés scolaires. J'appartiens donc fièrement à cette caste que certains traite de chanceux, d'autres de fainéants. Les premiers auront certainement raison, quant au seconds je les invite avec joie sur mon lieu de travail dès la rentrée de Septembre.
Bref, ça a commencé très fort avec un mariage fort en émotion et en rigolade. Une fête qui aurait presque poussé Brassens à épousé sa Pupchen, muse de toujours. Je suis certain que même le moustachu anti-conventionnel si serait senti à son aise.
De toutes manières, je crois que j'ai la passion des mariages. Étant donné l'âge avancé dans lequel nous rentrons, il faut avouer que cela devient de plus en plus fréquent. Champagne, madison, et chorégraphie sur la Compagnie Créole, il m'en faut pas plus. N'hésitez pas à m'inviter si vous voulez légitimer votre union, j'ouvre les bouteilles à bulles mieux que personne. Et encore bravo aux heureux marié(e)s.
14 Juillet, fête nationale certes, mais aussi et surtout : Traversée de la baie de St Jean de Luz.
A la base, je n'ai pas trop une âme de compétiteur. Cela m’intéresse pas de me mesurer aux autres. Si tu veux être le premier et que cela te permet de te sentir bien, si cela est un outil primordial de valorisation, très bien, je prends avec joie les derniers places. L'essentiel est de participer disait l'autre. Presque, l'essentiel est la rigolade.
Pour le coup, je participe à cette course à la nage avec mon frère et ma sœur, à l'ancienne et en famille, donc pour la rigolade, c'est servi en pension complète, avec possibilité de se resservir à table. Dans l'eau, entre Socoa et St Jean de Luz, on rencontre des tri athlètes musclés et sportifs, combinaison intégrale sur la carcasse, mais aussi des gens qui pensent être encore au niveau de Weissmuller, des papis, des mamies, des gens qui se demandent si ils vont sortir vivants du grand bain, et puis nous. Costumes de bain douteux, pilosité dégradante, niveau de natation relatif, mais tellement heureux de participer à cette grande fête populaire. Au final, avec la fratrie on s'en sort pas trop mal, et on arrive même dans avec la première partie des participants (Bon sur 500, on se situe autour du 250ème...)A l'arrivée, petite collation, remise des récompenses et apéritifs. A l'année prochaine.

Entre deux concerts festifs avec l'orchestre Charly Fiasco, j'ai aussi pas mal zoné dans ma ville. J'adore Toulouse l'été, il y a personne, les rues sont calmes, et on y redécouvre un environnement que l'on a tendance à oublier durant l'année. Quand on le temps de flâner, on a même le temps de regarder les façades des maisons. Zut, je m'égare.
Bon arrêtons de tourner autour du pot, le fil rouge de ce mois de Juillet, cela reste bien évidemment le Tour De France.
J'ai grandi avec cette bonne vieille grande boucle. Je me souviens des années 90 et de tous les coureurs qui ont fait la joie de mes étés. Je me souviens d'après-midi entières passées avec mon paternel, à sortir le museau dehors uniquement autour de 18h parce que les coureurs étaient dans le mont Ventoux les heures avant. Je me souviens d'avoir frémi et vibré quand Claudio Chiappuci portait ses attaques dans des pentes à 10%. Depuis le temps, la passion est intacte. Un truc de beauf me direz-vous? Certainement, comme toutes les évènements extrêmement populaires. Enfin, peu importe, j'adore ces 3 semaines par an, j'adore l'effervescence qui en découle, j'adore les stratégies d'équipe, la course aux différents maillots, les commentaires de Jean Paul Ollivier. Mais j'apprécie, autant de voir les villes de France se mettre en 4 pour accueillir ce convoi éphémère, regarder les camping-cars le long des routes occupant un emplacement 5 jours avant pour voir défiler des coureurs seulement quelques minutes. Je trouve cela complétement fascinant.
Cette année, la course la plus dure du monde n'a pas déçue. Les Français ont été impressionnant de combativité, Monsieur Contador a visiblement mis un peu moins de produits illicites dans sa tortilla, et du coup, la bagarre n'en était que plus passionnante. Voilà, vous savez tout, maintenant ne vous étonnez pas si vous me voyez l'année prochaine courir derrière Jerémy Roy avec un slip sur la tête.
La semaine dernière, je suis parti rejoindre mes ami(e)s de Saturn (pas les extra-terrestres, ceux qui jouent dans le groupe de punk rock du même nom)
Isolés dans les contrées reculées du Vallespir, les copains préparaient tranquillement leur 3ème album. Je pourrais vous écrire un roman sur l'estime que je porte à ces 4 garnements. Humour, talent, sympathie, savoir-vivre...Les mots manqueront toujours. Je garde un souvenir impérissable de nos premières rencontres, de nos premières tournées communes en Europe de l'Est. Depuis deux d'entre eux sont mes colocataires, donc forcément c'est un peu la famille.
Leur troisième bébé s'annonce plutôt très bien. Les tempos ont un peu ralentis, les cœurs se sont affinés,les compositions se sont diversifiées, et la personnalité de l'orchestre est dorénavant bien entérinée. Il y aura des featurings de la talentueuse Dina, et de bibi... Mes esgourdes ont hâte de flirter avec la bête Catalane.
Entre deux apéritifs, et trois répétitions, nous sommes allés au champignons. 2 kilogrammes de girolles dans le balluchon, et le repas le plus succulent de l'été dans l'estomac.
Bon je vous en ai déjà trop dit. Prochain post sur mes lectures de l'été, et sur ma nouvelle passion pour le cruciverbisme certainement.
D'ici là, n'oubliez pas de rigoler, il ne nous reste plus que ça.
Romain Boule, barbu.