samedi 24 décembre 2016

2016, le haut de mon panier (3)

Il m'arrive d'aller à des spectacles. Parfois, le groupe est bon, et je passe une bonne soirée. Parfois, le groupe est mauvais, mais mes copains/ines sont rigolos alors je passe quand même une bonne soirée. Lors des soirées évoquées ci-dessous, tout le monde a été très bon, je vous rassure.

LIVE.
- Samedi 23 Janvier 2016 / Zone Infinie @Pavillons Sauvages, Toulouse.

On a écumé leur premier album comme Moitessier les mers du Sud, j'attendais donc impatiemment leur venue sur Toulouse. Salle blindée, attitude "Je m'enfoutiste" à souhait, lampe frontale pour le guitariste afin d'être sûr de bien voir les cordes... Nous avons assisté ce soir là à un concert incroyable.
Je saurais toujours pas expliqué ce qui se passe avec ce groupe, mais ils apportent un espèce de bourrasque bien fraîche dans ce punk francophone. Depuis, j'écoute Camera Silens. Okay?




-Mardi 19 Juillet 2016 / Heavy Heart @La Dynamo, Toulouse.
Un groupe qui a fait l'unanimité toute cette année. Les quatre champions ont défendu sans relâche leur premier EP "Discoveries" avec la fougue et la passion comme seul acolyte. Sur scène, c'est tout simplement parfait.

Le juste milieu entre précision, charisme et sympathie dénué de démagogie outrancière. Leur nouveau album "Distance" sort le mois prochain et je vous conseille de vous ruer dessus. C'est eux le futur.






-Jeudi 6 Octobre 2016 / Bruit Qui Court @Music Box, Toulouse.
Release party du nouvel album "Que la nuit m'emporte". Un disque qui s'écoute, comme une nuit qui s'écoule,  un opus qui prend tout son sens sur scène avec des images projetées et un jeu de lumières de circonstance.
C'était ce soir là, le dernier concert de Sylvain le bassiste. Petit détail, qui permettra sans doute à ma frêle âme émotive, de basculer la petite larme de fragile en fin de set.
Bref, c'est la grande classe ce groupe. Entre poésie sociale et attitude punk, leur nouvel album aurait bien eu sa place dans le top 5 des disques également.




Lundi 14 Novembre 2016 / Dirty Fonzy @L'Etincelle, Angers

J'ai vu mes potes 1 million de fois en concert. Je connaissais la grosse machine qui pilonne en festival et qui renvoie les têtes d'affiche en cours de coaching artistique, mais pas ce groupe là.
Dirty Fonzy en pleine reconstruction, avec un Angelo Papas sur le point d'en terminer avec sa grippe carabinée. Panache, tubes et autodérision étaient de toute évidence les maitres mots de la soirée.
Je crois bien avoir pleurer de rire ce soir là. Vous allez penser que je chiale beaucoup à force. C'est le cas.




Mardi 22 Mars 2016 / Nekfeu @Zenith, Toulouse
Comme la majeure partie de la population française âgée entre 14 et 18 ans, je suis fan de Nekfeu. Je ne vais quasiment jamais au concert de rap, pour la bonne raison que je m'ennuie très vite. La dernière fois au Zenith c'était pour Booba justement. Nous étions même partis avant la fin.
Ce soir là, on a passé la soirée avec un père de famille venu accompagné sa fille, plus proches du comptoir que de l'épicentre de la fête. Ceci étant dit, le concert était drôlement bien fichu. Scénographie solide, danseurs, ballons, effets spéciaux...Je voulais en prendre plein la tronche, j'ai été servi.

jeudi 22 décembre 2016

2016, le haut de mon panier (2)

C'est toujours difficile de parler de rap. Ce n'est pas ma culture. Ce n'est en aucun cas, le style de musique qui m'a construit, forgé et éduqué. J'ai bien quelques disques majeurs au milieu des années 90 qui ont eu un rôle important, mais j'ai commencé sérieusement à m'intéresser à tout ça, il y a moins de dix ans.  Je n'ai donc peut être pas la légitimité pour parler de rap, et c'est bien pour ça qu'il faut le faire. Toujours pas d'ordre de préférence dans les disques ci-dessous.

RAP FRANÇAIS


DOOZ KAWA "Bohemian Rap Story"
Un disque important puisqu'il est sorti à une période marquante de mon année. Les instrumentaux sont soignés, avec une omniprésence de cordes pouvant faire appel quelquefois aux musiques de l'est.  Les textes toujours aussi réussis, entre ballades imaginaires et chroniques quotidiennes. Les featurings sont bien évidemment de qualité connaissant l'entourage du garçon. (Lucio Bukowski, Anto Serra, Hippocampe Fou...) Le coquin sait également merveilleusement bien jouer de son timbre de voix pour s'adapter aux ambiances des différentes chansons. Gros disque.



CABALLERO & JEAN JASS "Double Hélice"
Mince alors des belges. Je suivais Jean Jass en tant que producteur, mais j'étais passé complètement à coté de ses activités de rappeur.
Alchimie parfaite pour le disque entre les deux gus. 10 titres seulement mais une quantité de métaphores incontrôlables et quelques gros hits qui sortent du lot. Deux flows disparates mais complémentaires, une bonne dose d'humour et en plein milieu, on prend ce GROS HIT.
 KERY JAMES " Mouhammad Alix"
Il est toujours là papa. Indétronable. Un disque placé sous le signe du combat, avec une vision toujours plus négative du monde qui nous entoure. L'un des derniers dinosaure à parler de politique dans le rap, quitte à presque devenir un cliché de lui même. Je continue de manger dans sa cantine même si on commence à avoir fait le tour du bâtiment.
"Rien n'a changé depuis Lettre à la République."
NEKFEU "Cyborg" 
Après avoir fait ses preuves dans les bacs auprès de l'industrie dégueulasse du disque de rap, le jeune parisien prouve à ses collègues de taf qu' à l'heure actuelle, il survole tout le monde en hélicoptère. Le fond et la forme se tiennent enfin la main dans un disque déjà beaucoup trop abouti pour les jaloux. Mon champion actuel. J'espère juste qu'il va finir par arrêter de jouer les tremplins pour son équipe de MJC (mise à part 2,3 exceptions...) et assumer tranquillement son succès du haut de l'hélico.
DROOGZ BRIGADE "Projet Ludovico"
Les gros punks de ma ville. Toujours plaisant de voir l'énergie d'un collectif comme moteur d'un projet de disque. L'équipe base sa musique sur un parallèle poignant avec le monde du cinéma, en l'occurence ici avec l'univers d'Orange Mécanique. C'est violent, cru, et truffé de jeux de mots douteux, mais toujours finement référencé. Al'Tarba, chef d'orchestre de la troupe et l'un des meilleurs beatmaker ne deçoit à aucun moment, dans des prods toujours plus sombres et percutantes. C'est simple, c'est tellement cool, que l'on dirait un groupe de punk.

Pour ceux que ça intéresse, le disque est disponible ici !

mercredi 21 décembre 2016

2016, le haut de mon panier (1).

C'est tellement ringard de faire des Top albums. Merde, on est pas chez les Inrocks quand même, me direz-vous. Je suis désolé, j'y peux rien mais cela m'anime plus que de discuter du développement de l'attitude corporelle d'Emmanuel Macron en pleine campagne présidentielle. Et pourtant, je suis loin d'être un aficionado de la compétition, et encore moins de la hiérarchie. Mais si les lignes qui vont suivre permettent de lancer un débat musical au prochain repas de famille avant d'attaquer le sujet "lutte des classes", ça sera toujours ça de pris.
 Le site étant un tantinet en jachère, c'est peut être l'occasion de labourer le terrain et de relancer un peu la cyber moissonneuse. Voici donc les disques qui m'ont marqué lors de ces douze derniers mois.
Pas de classement au sein du Top5. Impossible de mettre de l'ordre dans ce quintette par contre.

ROCK. 
 DESCENDENTS "Hypercaffium Spazzinate" Epitaph Records
Retour des patrons, douze ans plus tard. Neutralité 0, mais force est de reconnaitre que le petit nouveau est de très bon facture. Le discours a certes quelque peu changé (No fat burger) mais la recette marche toujours à merveille. Entre brulots punk, courts et efficaces et tubes pop-punk catchy mais pas niais. On reconnait l'orchestre qui a influencé la majeure partie des stars tatouées actuelles.
Au milieu de tout ça, la chanson "Without love" sublime le disque dans son intégralité. Je m'inquiète toutefois de la tournure que prend leur merchandising actuellement : Entre H&M, et Casa.
                                       

JEFF ROSENSTOCK "Worry" Side One Dummy Recordings
Toujours debout, toujours la banane, le sympathique chanteur de Bomb The Music Industry! Inutile de dire que sa nouvelle carrière solo se porte à merveille. Le bonhomme sait absolument tout faire, dans tous les registres qui m'intéressent à l'heure actuelle. Capable de signer les plus beaux tubes pop en passant par le hardcore 80's puis un gros single ska punk, au cas tu aurais oublié ses origines.
Rajoutez la dessus, des textes au thématiques aussi variées que essentielles, et vous avez bel et bien, l'un des plus beau disques de l'année.


NADA SURF "You know who you are" City Slang 
J'avais presque oublié leur existence. 8ème album déjà. Je l'achète sur les conseils de mon chic type de disquaire qui une fois de plus avait raison. Je retrouve les chemins empruntés il y a dix ans, en y mélangeant ma vision de néo-adulte en construction.  Histoires d'amour inachevées pour ballades pop à envoyer la pilosité épidermique au garde à vous.
J'ai écouté cette chanson 8769 fois.

NOFX "First ditch effort" Fat Wreck Chords
Le disque de la réconciliation. J'avais arrêté d'écouter tellement la bande au gros Michel m'agaçait au plus au point. Puis, je suis tout de même allé les voir en concert à Toulouse. J'en ressors agréablement surpris par une prestation sobre et efficace. Puis ce nouveau disque pointe son nez, et j'en ressors déconcerté par une sincérité dans les textes et quelques chansons sortant largement de ce qu'on pu avoir sur ces dix dernières années. Welcome back boys.
THE HEADLINERS "Self love Affair" Une Vie Pour Rien
Les petits chouchous Nantais. Dans la lignée de leur précédent opus, mais encore plus mélodique. Le sens du refrain catchy par excellence, avec le son anglais du début des années 80. On vacille entre power pop, oi et mod à l'ancienne. Dire que j'ai réussi à rater leur passage à Toulouse.





C'est le top du jour. Demain cela aura peut être changé. Demain, il y aurait peut être eu plus de revival oi française. Demain, il y aurait eu Nerf Herder, Pup, Pinegrove, Arms Aloft, Useless ID, Direct Hit ou je ne sais quoi. Rien n'est figé. Sauf pour l'année prochaine, où il y aura Heavy Heart et Intenable. Ca j'en suis sur.