dimanche 10 novembre 2013

These vagabond shoes. They are longing to stray.

Damned, les aventures défilent comme les tomes de Martine. Il faut que j'arrive à consacrer plus de temps à ce maudit blog pour pouvoir rester à la page, sinon vous lirez au mois de Juillet, l'histoire formidable des réjouissances de la saint sylvestre. Il ne faut pas croire les commérages de bureau de votre voisin de palier, ce n'est pas parce que tu n'as pas de travail que tu as forcément du temps devant de toi. En particulier sur la route. Il y a environ dix milles choses à faire plus intéressantes que d'installer ton laptop pour te réchauffer les genoux. Chaque geste coutumier peut vite se transformer en aventure rocambolesque. Du piment dans le café, chaque jour au petit déjeuner, et la vie devient tout de suite plus agréable.
NewYork donc, deuxième étape américaine de notre tournée sans musique. Réitération de l'expérience AirBnB à un bémol près, notre hôte New-Yorkais est un professionnel dans le domaine. Littéralement parlant, il a fait de cette prestation rendue à la personne, un moyen de remplir son réfrigérateur. Visiblement, c'est la mode dans la grande pomme comme à Paris, le sujet est même devenu affaire d'état puisque les colossales maisons de l'hôtellerie commencent à s'inquiéter. Le malaise des aubergistes, c'est le cadet de mes soucis, néanmoins les dizaines de milliers de dossiers de logements sociaux qui attendent bien planqués à l'angle du bureau, laissent un arrière goût acre au fond du bec.

Brooklyn Bridge
Nous sommes hébergés du coté de East Flatbush, sympathique quartier bigarré de Brooklyn. La population est principalement originaire des Caraïbes, on y parle anglais avec un accent plus compréhensible qu'au Texas, on y sent les odeurs de Jamaïque et de Haiti, et les gens y sont très souriants quand ils croisent nos dégaines de toubabs perdus. Le quartier pâti toutefois d'une réputation à  criminalité certaine, on se fait donc discret, c'est pas le genre d'endroit où tu peux te permettre de rentrer ivre à 4 heures du matin, en chantant Megadeth, un slip sur la tête, l'organe en mode manche à air.
On a donc passé 8 jours à croquer la grosse pomme, logés dans un élégant demi sous-sol vous dira notre hôte, une charmante cave vous répondrais-je dans la foulée. 
Celle que certains considèrent comme la capitale du monde est épuisante. Il y a trop de choses à faire, les sens sont mis à rude épreuve dans n'importe quel moment de la journée. Notre grosse semaine ne suffira jamais à satisfaire les suggestions des différents guides, comme celles des amis qui ont un jour laissé un bout de canine dans la fameuse pomme. On a donc pris la ville en pleine poire, profitant au maximum du spectacle permanent, prenant chaque rencontre, chaque expérience comme une attraction exclusive. Mention spécifique pour les trajets en métro.  Présents minimum au nombre de deux, on a passé énormément dans les différents trains New-Yorkais. Nous nous sommes perdus à peu près tous les jours, nous avons ragé contre cette organisation bien trop complexe pour d'humbles provinciaux français, mais nous avons pris plaisir à regarder vivre les habitants de l'île de Manhattan. Une observation anthropologique redoutable.

Somewhere in Times Square

Il va de soi que l'évènement le plus notable à retenir est le grand retour de la mode des années 90 sur les jeunes adolescents New Yorkais. En effet, pour être branché, il faut porter le pantalon juste en bas des fesses. Alors attention, pas non plus bas trop bas, comme pour satisfaire un besoin vital de type 2, mais juste un peu plus haut. Vous savez ce moment fatidique avant qu'il ne finisse à trôner sur vos chevilles. Deuxième information capitale, le retour de la chaussure de chantier dans le coeur des adolescents. Caterpillar, en marque phare, back to the future. Me revoilà replongé dans mes années collège, la raie au milieu, Steve Caballero et Michael Burkett comme maîtres à penser. Les modes viennent et reviennent comme un interminable cercle vicieux. Préparez vous à ressortir l'accoutrement de 1996 si vous voulez être à la page.
On a vu tout ce qui fallait voir, pour une visite version courte de la ville. Bons élèves une fois de plus. 
Je garde néanmoins un souvenir tout particulier du "Lower East Side Pickle Day", autrement dit la fête du cornichon, dans l'un des quartier des plus agréables de Manhattan. Une rue entière consacrée à la dégustation gratuite des ces illustres gros cornichons, beaucoup plus doux que par chez nous. Des concerts, des stands de nourriture, des activités pour les enfants...Un dimanche classique semble t'il pour les New-Yorkais. Les meilleurs souvenirs ne sont jamais écrits dans les guides touristiques. 
Pickle Day 2013
South Manhattan
Coney Island
"Girls just wanna have fun" China Town
Top of the rock
Rien à voir avec les tomates farcies de Mamie, mais le mois dernier à Montréal, nous avons tourné une vidéo dans le cadre des épisodes "Slam shows sur le toit" organisés par Jessy et son label Slam Disques. Il m'a fallu une dose de courage non atteinte depuis belle lurette, ainsi qu'une bonne mise à jour de "confiance en soi" pour présenter ma frimousse sur la terrasse du quartier Verdun. Un moyen de faire un gros clin d'oeil à mes amis de l'orchestre, restés à Toulouse, à cette vie à laquelle je pense souvent.

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